Congo – Délinquance : Les « bébés noirs » seraient pour la plupart, des enfants de soldats

De nombreux congolais se demandaient, d'où les « bébés noirs «  tireraient leur quasi impunité, car bien souvent libérés peu après leur arrestation. Les récentes altercations survenues à Dolisie entre des policiers et des militaires ont révélé l'étendue des soutiens dont bénéficient les « bébés noirs ».

Acculés et traqués, voire tués à Brazzaville et Pointe-Noire où ils font régner la terreur, de nombreux « bébés noirs », délinquants notoire ont trouvé refuge à Dolisie et continuent d'y semer la terreur à travers les braquages et autres attaques à mains armées, dépouillant et mutilant leurs victimes.

À Dolisie, les services de police qui ont décidé d'en découdre avec ces malfrats, ont vite été confrontés à un trafic d'influence quasiment institutionnalisé autour desdits « bébés noirs ».

Un policier, témoin de la scène raconte : « Ce qui est déplorable, c'est que malgré le fait que la police les arrête, ils sont relâchés quelques temps après, parce que la plus part sont des enfants des militaires qui font prévaloir l'esprit de corps. Quand ils sont déférés au tribunal les mêmes militaires vont négocier la libération de leur progéniture ».

Et de poursuivre : « L'illustration est bien patente à Dolisie où, il y a deux semaines des policiers en service à l’hôtel de police ont subit des menaces. D'autres se sont livrés à une bagarre ouverte avec certains militaires, du fait que les policiers avaient arrêtés ces délinquants, dont la plus part étaient enfants de militaires.

Ce fut un spectacle désolant. Les insultes et les altercations ont continué jusqu'au portail et au delà, devant les passants. Les militaires proféraient des menaces à l'endroit des policiers qui avaient arrêtés les délinquants et qui refusaient de les libérer », conclu t-il.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville