Congo : La DGST veut traquer les génocidaires financiers

Le directeur général de la surveillance du territoire (DGST), le Général de police de 1ère classe, Philippe Obara projette d’interpeller avant le 31 avril prochain, toutes les personnes ayant contracté un prêt ou un crédit auprès du Fonds de soutien à l’Agriculture (FSA) et qui, depuis, n’ont pas procédé au remboursement.

Le Congo importe chaque année de la nourriture pour 26 millions de dollars. D’après le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture, sur les 10 millions d’hectares de terres cultivables, seuls deux pour cent sont exploités, et les femmes représentent 70 % des 145.000 exploitants agricoles dans ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole.

L’Agriculture ne comble que 30 pour cent des besoins alimentaires du Congo. Pour encourager les agriculteurs, le gouvernement a créé en 2005 ce fonds et décidé, depuis 2008, d’exonérer tous les matériels et intrants agricoles entrant dans le pays.

Ce sont seulement les entreprises de droits congolais, identifiées auprès des services habiletés installés dans les douze départements du pays, qui pourraient bénéficier de ce fonds. Le minimum à octroyer aux bénéficiaires est fixé à 2 millions FCFA. Les promoteurs devront, avant d’obtenir ce financement, fournir un certain nombre de documents.

Le FSA a commencé à octroyer les premiers crédits en 2009, suite à une inscription budgétaire d'environ 10 millions de dollars. Mais, seuls 140 projets ont été financés en 2009 sur près de 800. Les financements accordés aux producteurs par le FSA sont remboursables avec un taux d’intérêt de 0,5 %.

Selon la loi créant le FSA, 10 % du budget national devraient être affectés dans les caisses du fonds.

En 2013, cette structure avait cristallisé l'attention à cause du mauvais ciblage des bénéficiaires des fonds. Une situation qui est allée en empirant au point d'écorner l'image du Fonds de soutien à l'Agriculture.

Interpellé, le ministre de tutelle, Rigobert Maboundou avait pris une série de mesures. Parmi celles-ci : la nomination d'un nouveau directeur général, Apollinaire Itoua.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville