Congo : Le 1444, un numéro vert contre les violences faites aux femmes

Le numéro vert, le 1444, a été officiellement lancé lundi à Brazzaville pour permettre de dénoncer et prévenir les violences faites aux femmes au Congo. La mise en service de ce numéro vert a fait l’objet de la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Promotion de la femme, les opérateurs de téléphonie mobile, l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques et le ministère de l’Intérieur ainsi que celui des Télécommunications et de l’économie numérique.

«Il s’agit d’une première étape de la lutte pour l’éradication des violences faites aux femmes. Ce numéro vert permettra aux victimes de dénoncer les auteurs car le silence est souvent coupable. Ce numéro vert devra également permettre aux Congolais de prendre conscience que les violences, quelles qu’elles soient, sont un crime », a déclaré Inès Nefer Bertille Ingani, ministre de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement.

Pour vérifier l’effectivité du service à partir de ce numéro, Inès Nefer Bertille Ingani a simulé un appel reçu directement au commissariat central de la Coupole, au centre-ville. Un test qui rassure, d’autant plus que la conversation avec l’officier de police s’est faite pendant quelques minutes sous les ovations des partenaires.

En même temps que s’opéreront très vite la formation des agents de police engagés à recevoir les appels des victimes, le gouvernement, estime Inès Nefer Bertille Ingani, tient à activer la construction du Centre de réhabilitation des femmes.

Souvent victimes de différentes violences, bon nombre de femmes ne savent pas ce que dit la loi.

Au Congo, près de 5% de consultations gynécologiques sont dues aux violences faites aux femmes, selon des sources hospitalières.

Toutes ces violences sont punies selon le Code pénal. Par exemple, ses articles 332 et 333 sanctionnent le viol d’une peine de 10 à 30 ans de prison et d’une amende allant jusqu'à 1 million de Fcfa.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville