Trajet Kimongo-Dolisie : La croix et la bannière

Pour tous ceux qui désirent se rendre à Dolisie, il faut se munir de patience et de foi. Désormais, il faut toute une journée de route non-stop pour pouvoir rallier la capitale départementale du Niari à partir de la ville de Kimongo (sud). Les 4 heures d’avant n’appartiennent désormais qu’au passé.

La ville de Kimongo qui compte 63 villages, a commencé par Kikassa jusqu'à Kitsessi (frontière avec la RDC), pourrait être coupée du reste du pays, du moins par voie terrestre, si rien n’est fait.

Cette détérioration de la voie, représente aujourd’hui un véritable danger, surtout de nuit, pour les automobilistes qui la pratiquent au quotidien.

Véhicules embourbés, routes coupées à des endroits à cause de l’érosion ou du passage de l’eau, l’état du réseau routier du département du Niari comme de celui de l’ensemble du pays laisse à désirer.

La dégradation continue des routes et plus spécialement les routes non revêtues, c’est le résultat du défaut de financement conséquent alloué aux différentes structures publiques chargées de la protection et de l’entretien du patrimoine routier. Le déséquilibre entre le volume de l’activité et les ressources (financières) affectées a souvent été déploré.

Les difficultés financières empêchent aujourd’hui le gouvernement congolais de mener à bien ses différents projets routiers.

La réhabilitation de cette route Kimongo-Dolisie, devenue un danger public, est pour le reste une priorité urgente, d’autant qu’il est question de sécurité des populations, au-delà du fait que la voie routière reste avant tout un facteur de développement.

Ne dit-on pas que le développement économique passe tout d’abord par le développement de la route ?

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville