Nous voilà, comme tous les ans, à cette période, en train de traverser allègrement 2017, 2018 étant désormais à nos portes. Mais, combien sommes-nous à nous demander quel chemin avons-nous parcouru et lequel nous reste-t-il à parcourir ? Certains sont partagés entre spleen et idéal et d’autres encore parce qu’ils ne se font plus guère d’illusion sur l’issue de leur existence tant ils sont confrontés aux pires réalités qu’offre celle-ci par temps de galère. C’est pourquoi, il nous vient à l’esprit de nous interroger sur ce que sera demain.
La fête pour la fête, plein de gens en ont coutume. Passant, comme le feraient des comptables, par pertes et profits tous les déboires et déceptions de l’année écoulée. Et ne se contentant que de sabler leur champagne, s’ils sont capables de s’en offrir. Et pourtant, à nos yeux, une nouvelle année devrait être une occasion propice pour opérer une introspection véritable pour, comme on le ferait avec un miroir, y voir ce que cache notre visage qui représente la copie conforme de nos actes et idées, ce qui mérite de subir une correction aux fins d’améliorer, si cela constitue encore notre objectif, nos prestations. D’où l’intérêt d’avoir autour de soi dans ses moments festifs certes, mais cruciaux, des personnes affables, honnêtes, rassurantes, illuminées, expérimentées, porteuses de remarques et de conseils utiles, se basant sur une analyse objective et non subjective.
Car, une année passée, c’est plus de 300 jours qui ne se répèteront peut-être pas au cas où ils ont été en grande partie teintés de succès ou de gloire, mais qu’il faut à tout prix envisager à la perfection.
Que nous a offert 2017 en termes de réussite et d’échec ?
Sommes-nous satisfaits de ce que nous avons pu réaliser au cours de l’année qui s’achève et pourquoi, si c’en est le constat, avons-nous connu des freins dans notre action ? Ce sont là les préoccupations essentielles de qui tient à améliorer ses performances. Il est donc intéressant de mettre l’accent à pareille période sur les libations, encore faut-il que celles-ci n’occultent pas ce qui fait notre raison d’exister, la raison cartésienne, qui commande que l’on regarde autour de soi, écoute autrui et se fasse une idée précise de ce que devrait être notre état d’esprit : partagé entre gaieté et préoccupations. Faire fi du qu’en dira-t-on est à la limite suicidaire, n’est-ce pas ?
Le bons sens étant, disait le philosophe, « la chose au monde la mieux partagée », il importe que chacun en use à bon escient pour non seulement se réaliser, mais aussi faire œuvre utile. A quoi servirait-il à l’Homme de s’entêter dans le mal, alors qu’il est l’espèce par excellence à laquelle Dieu a donné la possibilité, d’elle-même, décrire sa trajectoire ? Malheur, peut-on dire, à celui qui n’admet pas cette vérité… Car, nous savons tous, autant que nous sommes, qu’est-ce qu’il est advenu de ceux qui se sont éloignés de ce précepte.
Vivement 2018 !
Nous avons donc autant de raisons d’appeler ou d’inviter la nouvelle année en partant d’une revue de la précédente qui mérite d’être corrigée. En y apportant des corrections mutatis mutandis. Nos idées et nos actes étant ici assimilés à une copie dont l’une des faces représente le brouillon et l’autre le propre, il devient plus qu’aisé d’apporter corrections à qui manifeste la moindre volonté de passer d’une étape à l’autre méthodiquement et d’éviter le ridicule. Les latins ne disaient-ils pas qu’ « errare humanum est, sed perseverare diabolicum est ? ». Comme pour signifier qu’il n’est pas dans la nature de l’Homme de se tromper éternellement, surtout par le fait de l’entêtement qui ne mène qu’à l’échec .
Tous, attendons que la nouvelle année soit meilleure que la précédente pour qu’elle nous comble des bienfaits que Dieu a mis à notre disposition. Puisse le Tout-Puissant, lui aussi, toucher du mieux qu’il peut le cœur des uns et des autres, y compris les plus endurcis, pour nous assurer une année pleine de réussite. Ce vœu n’épargne pas l’homme des efforts qu’il a à fournir, le dicton nous apprenant qu’aide- toi et le ciel t’aidera, il ne faut pas penser que les alouettes nous tomberont toutes rôties du ciel.
Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville