Congo : Recrudescence de l’insécurité à Pointe-Noire

A quelques semaines des fêtes de fin d’année, des cas réguliers de vols de téléphones mobiles et des sacs de femmes en plein jour dans les rues et autres espaces commerciaux de Pointe-Noire, en passant par les traditionnels braquages de nuit et autres hold-up à domicile, la capitale économique du Congo devient de plus en plus un foyer référentiel de l’insécurité nationale.

En effet, aux dires des populations victimes, il n’existe presque pas de nuits tranquilles, à proprement parlé, au sein de la capitale économique, tant les braquages s’étendent tour à tour d’un quartier à un autre, tel un essaim d’abeilles en perpétuelle quête de butins.

Le cas reconnu et le plus récent étant celui d’une femme debout à côté de son véhicule, moteur tournant, au quartier Fond de Tié-Tié, quand elle a vu approcher un homme en uniforme dont elle ne s'est logiquement pas méfié. En quelques secondes, le militaire ivre a tiré l’iPhone 5s du sac à main de la victime et a pris la fuite sous le regard sidéré du propriétaire.

Récemment, les services départementaux de la police judiciaire de Pointe-Noire et du Kouilou ont présenté à la presse de la ville océane, Herman Lénvouo âgé de 29 ans et Saya Ghislain âgé de 30 ans, réputés par des actes de cambriolage dans plusieurs quartiers de la capitale économique du Congo.

Si la plupart des cas connus, parce qu’ils témoignent des succès engrangés, ont permis à la justice de s’en saisir, il reste que, les cas non signalés ou tout au moins méconnus du grand public, s’avèrent être les plus nombreux, au regard des nombreux blessés du fait de l’insécurité, que l’on peut observer au Centre Hospitalier Adolphe-Cissé.

Bien plus, si les nombreux cas d’agressions recensés sont le fait des repris de justice, les populations sont en proie d’ignorer la nécessité de se soumettre aux procédures judiciaires, toutes choses qui pourraient véhiculer un regain de violence dans les artères du pays au regard de la crise économique qui paralyse le Congo.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville