La plupart des routes au Congo-Brazzaville se trouvent dans un état piteux. L’axe reliant Impfondo à Epena, dans le département de la Likouala (nord), ne fait pas exception à cette triste réalité.
En cette période de grande pluie, les nids de poules et autres flaques d’eau dominent la chaussée. Une dégradation avancée qui cause d’énormes pannes sur les engins roulants. L’encombrement du tronçon par les hautes herbes interpelle également les usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer.
En séjour de travail au nord du pays, le Premier-ministre congolais, Clément Mouamba, est allé toucher du doigt l’état de délabrement de l'infrastructure et le rétrécissement de sa chaussée.
Selon le chef du gouvernement, la responsabilité incombe tout d’abord à l’Etat mais dans d'autres pays, la gestion des routes est parfois confiée au secteur privé, car il s’agit d’une activité économique.
«Les mêmes routes sont économiques, il y a des emplois, nous allons construire les péages pour que cet argent serve à entretenir la route. Donc, l’Etat est au centre, soit par ses propres moyens, soit par des moyens indirects liés à certains partenaires qui pourraient s’intéresser. Dans un premier temps, je crois que nous sommes particulièrement interpellés pour que cette réparation se fasse, puisqu’il y a, de fois, des accidents qui se produisent du fait qu’il n’y a pas de visibilité sur la route », a déclaré Clément Mouamba.
Selon un travailleur de ce département qui a gardé l’anonymat, aucune disposition n’est pour le moment prise pour réhabiliter cet axe.
Les chauffeurs et les autres usagers vont devoir prendre leur mal en patience.
Construite dans les années 1980 à la faveur du plan quinquennal, la route Impfondo-Epéna, longue de 87 km, n’a plus connue une cure de jouvence.
Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville
