Les travailleurs du Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville étaient convoqués en assemblée générale pour le mercredi 13 septembre, afin d'examiner la situation qui y prévaut et décider des mesures à prendre. Cette assemblée n'a pu se tenir, les responsables de l'intersyndicale ne s'étant pas présentés.
Ce sont des travailleurs dépités qui s'en sont retournés chez eux, pour d'autres à leurs services, pour ceux qui ont encore le cœur à l'ouvrage.
Et pour cause, l'assemblée générale qui était censée apporter aux travailleurs des réponses sur les négociations engagées avec la direction et notamment le gouvernement, ainsi que la conduite à tenir, le cas échéant, n'a pu se tenir.
Malgré leur présence massive, les travailleurs ont a regret constaté l'absence de ceux qui sont habilités à les conduire et à encadrer leurs différentes démarches.
Alors que certains affirmaient que l'absence de l'intersyndicale s'expliquait par le retard dans l'aboutissement des négociations avec la tutelle, et qu'elle n'avait rien de nouveau à présenter, d'autres soutenaient courroucés, « Ils ont été corrompus ». « Ils nous ont trahi ».
Désormais au CHU de Brazzaville, la situation est au statut-quo, ni grève, ni plein travail. Les agents qui traînent déjà trois mois d’arriérés de salaire se démènent tant bien que mal, à être présents à leur poste de travail, en dépit des difficultés de transport. Mais, cela, jusqu'à quand ?
Bertrand BOUKAKA