Congo – Ménages : Le prix du sac de foufou grimpe jusqu'à 50.000 Francs cfa

La situation est devenue quasi intenable dans les principaux marchés d'approvisionnement en foufou de Brazzaville. En l'espace de quelques mois, le prix du sac de foufou a atteint les sommets, pour se stabiliser pour l'instant à 50.000 francs. Revendeurs et ménagères dénoncent une situation intenable.

Jamais le mot « crise » n'avait autant impacté la vie des familles, dans le domaine de leur alimentation.

Si les prix des produits importés sont constamment à la hausse, il va s'en dire que ceux des produits locaux sont en train de flamber également au point que la situation devient presque invivable pour le commun des congolais.

Cette fois, c'est le foufou. Cet aliment de base qui accompagne la majorité des mets est désormais hors de prix pour les bourses modestes.

Dans les différents marchés d'approvisionnement tels Bouemba, le PK Mfilou, Bouro ou « Commission », les vendeurs-grossistes semblent s'être passé le mot pour afficher les même prix. 38000 francs, le prix d'entrée du sac de foufou naguère vendu à 25000 voire 28000 francs. Selon que le produit se fait rare, le prix atteint 45000 francs , voire 50000 francs quand il est recherché.

Il est vrai que de tout temps, la période comprise entre les mois de février et mars, s'accompagne d'une légère rareté en approvisionnement en foufou.

D'abord, il y a les pluies qui ralentissent le séchage de tubercules rouies pour la transformation en « cossettes » de foufou. Ensuite, cette période est aussi celle des semis ou du grand désherbage des plantations. Ces activités forts preneuses laissent peu de place à la récolte des tubercules pour le foufou.

Désormais, il faut ajouter à ces aléas du calendrier agricole, la suppression du trafic sur le CFCO qui réduit les sources d’approvisionnement, restreignant de facto la diversité de l'offre de foufou sur les marchés.

Actuellement, presque tous les produits ralliant Brazzaville, le sont par route. En fait de route, celle desservant l'un des viviers du foufou, la localité de Maty est dans un piteux état, surtout en cette saison des pluies, au point que les commerçant qui s'y aventurent au prix fort, récupèrent leur investissement sur le prix de vente des marchandises.

À la revente, le prix du « quaker » de foufou est passé de 200 à 250 francs. La quantité du récipient n'est d'ailleurs pas garantie, car le-dit « quaker » possède un double fond fait de farine de foufou séchée.

Pour beaucoup de ménagères qui préfèrent le foufou au manioc plus coûteux encore, nourrir la famille avec le budget de toujours, devient une véritable prouesse.

Dire que les différentes autorités concernées par la question sont pour le moins indifférentes.

Bertrand BOUKAKA