La voirie urbaine à Brazzaville : la croix et la bannière

La circulation sur certaines routes à Brazzaville devient de plus en plus difficile pour les usagers des deux engins (2 et 4 roues). A en croire certains, cela est dû à la manière approximative dont les travaux ont été exécutés sur certains tronçons.

Comme conséquence, c’est la croix et la bannière pour les plus téméraires qui empruntent ces routes au quotidien.

La saison des pluies est là. Elle nous apporte son cortège de bienfaits et aussi de malheurs. A Brazzaville, la capitale du Congo, cette saison provoque chaque année des inquiétudes. Surtout parmi les moins nantis qui se sentent menacés tant par des érosions que par des inondations.

Mais l'inquiétude est généralisée lorsqu'il s'agit de la voirie urbaine. Parce que les automobilistes et les piétons sont tous concernés.

On aurait tort d'avoir attendu une amélioration sensible et effective de la voirie urbaine durant la saison sèche.

Il suffit donc de parcourir les artères de la capitale du Congo pour se rendre compte que la plupart de ces voies sont jonchées de trous qui se sont approfondis à fur et à mesure, au point de rendre difficile la circulation, de provoquer des embouteillages, voire des accidents. Cela, au vu et au su de l'autorité urbaine.

L'indifférence affichée par cette autorité face à la dégradation générale des voies d'accès indigne la majorité des brazzavillois parce qu'ils ne sont pas informés de la situation exacte qui prévaut dans ce domaine vital. Ils constatent que la voirie urbaine pose problème chaque année et que la solution traîne à venir.

«Il faut apprendre aux congolais à aimer leur pays, et c’est au quotidien, dans le travail de chaque jour. Quelqu’un à qui on confie quelque chose à faire pour le bien de ce pays et qui ne le fait pas de façon responsable doit être puni pour dissuader d’éventuels récidivistes », nous a confié un usager désespéré.

«Au bout d'une cinquantaine d'années après l'indépendance, nous n'avons toujours pas des ingénieurs en ponts et chaussées capables de concevoir des routes adaptées à notre climat ? Au lieu de recourir aux chinois qui ne semblent pas maitriser les dégâts que peuvent occasionner les pluies tropicales », a-t-il ajouté.

En attendant que les travaux de rénovation ne prennent en compte ces pistes d’éléphants, la souffrance des usagers a encore de beaux jours devant elle à Brazzaville.

Germaine Mapanga