Pointe-Noire : Des élèves empruntent les grumiers pour aller à l’école

Incroyable mais vrai. A cause de l’insuffisance des moyens financiers pour prendre les bus qui font des courts trajets dans la ville océane, de nombreux élèves de l'arrondissement 4 Loandjili empruntent désormais, au nez et à la barbe de la force publique, les grumiers pour aller à l’école.

Par crainte de voir son grumier être endommagé par la foule des élèves en effervescence, le chauffeur accepte de prendre le risque.

Les habitants de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo ne le disent jamais assez surtout pour ceux d'un certain âge, depuis la descente aux enfers de la STPN, le transport urbain dans la deuxième ville du pays a lui aussi trouvé la mort.

Dans cette capitale économique où les rendez-vous professionnels et d'affaires ne manquent pas, se déplacer relève d'un véritable parcours de combattant. On passe du mauvais, au pire. Taxi à prix variable, bus bondé et jamais à l’heure.

Chaque matin le ponténégrin se demande toujours : quand vais-je arriver et combien vais-je payer ?

Tous les matins, des files d’attente interminables se forment devant les arrêts de bus, à tel point qu’on ne sait jamais à quelle heure le bus va être en mesure de partir.

Un véhicule prévu pour une dizaine de personnes peut en faire rentrer près du double. L’air y est irrespirable, tout le monde transpire, c’est un calvaire dès le matin à Ponton la belle.

Germaine Mapanga