Congo : L’absence du personnel de santé persiste à Sibiti

L’hôpital public va très mal à l’intérieur du pays. L’inégale répartition du personnel soignant est un véritable problème qui coûte la vie à bon nombre de compatriotes à travers le pays. Le problème persiste toujours puisque dans l’hinterland, les plaintes des populations se font de plus en plus nombreuses, notamment à l’hôpital de Sibiti dans la Lékoumou.

A Sibiti, la capitale départementale de la Lékoumou, les populations se plaignent toujours d’être mal prises en charge, plus encore elles déplorent le manque de spécialistes. Les compatriotes sont en grand danger de mort.

Comment espérer réduire le taux de mortalité et de morbidité si de véritables mesures ne sont pas prises pour rendre optimal notre système sanitaire ?

Des dysfonctionnements par ci, des plaintes par là, et le plus triste est que ce sont les compatriotes qui payent le lourd tribut avec leurs vies.

Faudrait-il rappeler aux décideurs que l’éducation et la santé sont deux volets très importants pour le développement d’un pays ?

Cette absence de blouses blanches à l’hôpital de Sibiti serait due à une mauvaise gestion des ressources humaines.

Notons qu’il y a déjà plusieurs mois que de nombreux plaidoyers sont formulés à l’endroit des pouvoirs publics par la direction départementale de la santé du département de la Lékoumou.

La répartition des personnels de santé est telle que Brazzaville et Pointe-Noire captent le plus gros des effectifs. Ce qui a tendance à pénaliser les patients de l’hinterland.

Les autorités devraient prendre réellement à cœur les préoccupations des populations. Il ne suffit pas juste d’octroyer des postes budgétaires, mais s’assurer que les bénéficiaires sont réellement au service de la nation, le gouvernement devrait faire preuve de rigueur.

Au Congo-Brazzaville, le système de santé connaît depuis plus de dix ans des avancées en matière d’infrastructures sanitaires avec la construction d’hôpitaux plus modernes dans les grands centres urbains.

Mais l’accès aux soins de qualité reste problématique pour les moins nantis à l’échelle nationale.

Les populations rurales sont les plus touchées.

À l’absence de médicaments dans les dispensaires des villages, s’ajoute le déficit de personnels soignants qualifiés.

Les déserts médicaux sont nombreux dans ce pays qui tente d’améliorer la réputation du secteur hospitalier public.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville