Congo - Réveillon d’armes 2023 : Denis Sassou N’Guesso a insisté sur l’ordre, la rigueur et la discipline

Le président de la République, chef suprême des Armées, Denis Sassou N’Guesso, a prescrit, au cours du réveillon d’arme, le 31 décembre 2023 à Brazzaville, une seule orientation à la force publique pour l’année 2024 : la prise en main des hommes en respectant les fondamentaux dans les centres d’instruction.

Selon le chef de l’État, les événements malheureux survenus au stade d’Ornano, dans la nuit du 20 au 21 novembre 2023, ont mis en évidence des défaillances liées à la discipline générale, au manque de rigueur dans l’exécution des directives données et au non-respect de la hiérarchie.

« Tous les éléments de la force publique savent que la discipline est la force principale des armées. Il a été aussi observé certains comportements déviants de la force publique dans le cadre de l’accomplissement des missions de contrôle sur les routes et même à travers les rues et avenues dans les grandes villes. Ces comportements déviants sont mêmes décriés par le peuple. La force publique ne peut pas établir une relation de confiance avec le peuple si les comportements déviants de certains agents ne sont pas définitivement éradiqués », a martelé Denis Sassou N’Guesso, insistant sur l’ordre, la rigueur et la discipline.

Le Président de la République a également rappelé que l’incorporation dans la force publique est volontaire. À la gendarmerie et à la police, les jeunes passent un concours. De même, le recrutement devrait se faire dans l’extrême rigueur au niveau des Forces armées congolaises.

C’est ainsi qu’il a demandé la reprise en main de l’ensemble de la Force publique afin de créer une ambiance dans les unités, surtout pour les nouvelles recrues.

« Ne vous laissez pas prendre par tous les comportements de la société à travers les passe-droits. Il n’y a pas de passe-droit. En 2024, nous allons nous appuyer sur les jeunes qui auront été déclarés admis au concours à la gendarmerie et à la police et sur l’organisation de leur formation dans les règles de l’art, en respectant les fondamentaux dans les centres d’instruction. Nous sommes dans la force publique tous des volontaires, ce n’est pas un diner de gala que de servir la patrie dans un corps qui doit vous emmener jusqu’au sacrifice suprême lorsqu’il faut », a-t-il prescrit.

Pour Denis Sassou N’Guesso, un jeune qui entre dans un centre d’instruction doit sentir la césure qui existe entre la vie qu’il menait en société et celle qu’il s’engage désormais à mener. Ainsi, le jeune doit savoir dès le départ que la discipline est la force principale des armées.

« Le subordonné doit obéir sans hésitation ni murmure, c’est écrit. Il doit le recevoir dans son cerveau. Il est même dit que la réclamation n’est permise au subordonné que lorsqu’il a obéi », a rappelé le chef suprême des armées.

S’agissant des missions permanentes, le président de la République a demandé à la Force publique de les accomplir comme toujours avec efficacité.

Concernant les missions spécifiques, le Président Denis Sassou N’Guesso s’est dit heureux de constater que les casernes nouvellement construites par le gouvernement ont été occupées par les unités de l’Armée.

« Je sais qu’il y demeure certaines difficultés logistiques. Elles ont été identifiées par le gouvernement à l’occasion des missions effectuées sur les sites. En 2024, le gouvernement s’emploiera à réaliser le reste des travaux d’infrastructures qui devraient permettre aux troupes installées dans ces bases ainsi que leurs familles de mener une existence normale et digne. L’Etat a déjà identifié ces problèmes et trouvera la solution », a-t-il assuré.

Quant à la lutte contre la délinquance dans les villes du pays, cette mission prescrite à la Force publique lors du réveillon d’armes de décembre 2022, le chef suprême des Armées estime qu’elle demeure entière. D’où son appel à la Force publique de continuer à être vigilante et à faire en sorte que les jeunes délinquants soient identifiés pour que leur rééducation s’accomplisse dans les centres de réinsertion en construction et en réhabilitation dans les départements de la Bouenza et de la Cuvette.

« Ces missions, la Force publique devrait continuer à les accomplir avec fermeté », a-t-il conclu.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Source Adiac