Les 72 sénateurs congolais élus au terme des élections du 20 août dernier ont installé le bureau de la haute chambre du Parlement mercredi 13 septembre, pour le compte de la quatrième législature.
Sans surprise, Pierre Ngolo, un proche du président Denis Sassou-Nguesso, a été élu. Il dirige le Sénat depuis 2017. Les finances de cette institution seront désormais gérées par l’une des filles du chef de l’État en qualité de premier questeur.
Fidèle parmi les fidèles du chef de l’État congolais, Pierre Ngolo, 69 ans, ancien enseignant de philosophie, est un militant de la première heure du Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir. Il en a été le secrétaire général jusqu’en 2019. Mercredi, il a obtenu 100% de voix lors de l’élection du nouveau bureau du Sénat, et conserve son poste au perchoir.
Juste après sa victoire, il a demandé à ses collègues d’observer une minute de silence en mémoire des milliers de victimes du séisme au Maroc et des inondations en Libye.
Pierre Ngolo a ensuite plaidé pour de bonnes pratiques électorales au Congo, où les résultats des scrutins sont souvent décriés par l’opposition. « Ce qui reste à faire et à faire à tout prix, c’est l’amélioration progressive du système électoral. Processus dans lequel l’implication de tous est véritablement requise. Ensemble, gestionnaires d’institutions, opérateurs politiques, acteurs de la société civile et citoyens, œuvrons tous à rendre plus performant notre dispositif électoral. »
Andréa Carole Sassou-Nguesso, fille du chef de l’État, fait son entrée au bureau du Sénat comme premier questeur, donc gestionnaire des finances. Autre entrée remarquée, celle d’Élisabeth Mapaha, unique élue de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), principale formation d’opposition qui hérite du poste de deuxième secrétaire.
Nistel Mouandza/ Les Echos du Congo Brazzaville
