Congo – UDH YUKI : L’assemblée générale se transforme en bagarre rangée entre les tenants des différents courants du parti

Le siège de l'Union des démocrates humanistes (UDH-YUKI) a été vendredi 18 août dans l’après midi, le théâtre d’une véritable bataille rangée entre les différents « frères et sœurs » du parti. Ils étaient pourtant réunis pour ramener l’unité et surtout la cohésion au sein de la formation politique de feu Guy Brice Parfait Kolelas. On déplore de nombreux blessés. La police a été obligée d'intervenir pour ramener l'ordre et surtout le calme.

Organisée par les organes intermédiaires du parti de feu Guy Brice Parfait Kolélas, cette assemblée générale a été arrêtée avant d’avoir démarré.

Tout est subitement parti en vrille, quand de jeunes dissidents qui depuis quelques jours, ne faisaient pas mystère de leurs intentions, ont fait irruption au siège du parti, lieu de l’assemblée générale, dans le but de l’empêcher.

Les organisateurs de l'assemblée générale avortée les assimilent à des « kuluna » mis en mission par certains cadres de la direction du parti.

Leur furia a été dévastatrice, créant la débandade.

Les chaises ont été cassées, les tentes saccagées.

Une véritable foire d'empoigne s'est déclenchée, au moins deux personnes ont été blessées. Beaucoup d’autres ont perdu leur téléphone, voire de l’argent.

Dans leur fuite, d’autres se sont retrouvés sans chaussures ou sandales.

Face à ce qui était devenu un véritable trouble à l’ordre public, la police est intervenue et a même fait usage de tirs des bombes lacrymogènes, afin de disperser les pseudos belligérants et rétablir l'ordre.

Pour l’heure, les responsables du parti ou tout au moins ceux qui s’en prévalent ne sont pas encore remis de leur « raclée », au point qu’ils n’ont pas fait de déclaration. Celle-ci est attendue dans les prochaines heures, pourvu qu’elle ne contribue pas à envenimer davantage une situation dans laquelle chaque camp se prévaut de garantir la justesse des textes qui régissent le parti, à défaut d’user du bon sens.

De nombreux observateurs politiques se demandent si les héritiers de Guy Brice Parfait Kolelas ne finiront pas par briser cette poterie, « YUKI », cette cruche si fragile qui leur a été léguée et dont la chute serait irrémédiable.

Affaire à suivre…

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville