Congo – Ex-combattants : Le programme DDR en passe d’être lancé

Le rétablissement de la paix dans le département du Pool et le processus de réinsertion des ex combattants sont des actions irréversibles pour le Président Denis Sassou N’Guesso qui a prescrit au Haut commissariat à la réinsertion des ex-combattants, de mener à bien ces missions. Le mémorandum d’entente et le plan de lancement du programme de Démobilisation, désarmement et réinsertion sociale (DDR) dans le Pool ont été présentés au Ministre-Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolelas, le 11 avril à Brazzaville par le représentant-résident adjoint du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) au Congo, Henri René Diouf.

Avec les autres Organismes des Nations-Unies partenaires du Congo, notamment du Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants, le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) met tout en œuvre pour le démarrage « très rapidement du programme démobilisation, désarmement et réinsertion » des ex-combattants dans le Pool.

En témoigne la visite que le représentant résident adjoint de cette institution a effectué auprès du Ministre-Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas. Une visite au cours de laquelle, Henry René Diouf qui a salué les efforts entrepris par le Congo, a également loué l’omniprésence managériale du haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas auprès des partenaires techniques et financiers afin que le programme DDR puisse être lancé dans des délais relativement courts.

Au cours de leur rencontre, le représentant-résident adjoint du Pnud a présenté au haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants le mémorandum ainsi que le plan de mise en œuvre effective du programme DDR dans le Pool. Il s’agit d’une feuille de route élaborée avec l’appui des partenaires techniques qui contient l’ensemble des stratégies de développement du projet.

« Nous sommes venus présenter au ministre, haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, le plan de lancement de ce programme que nous estimons très important. Nous sommes donc sur la même longueur d’onde que nous devons commencer très rapidement le lancement et la mise en œuvre de ce programme très important », a indiqué le représentant résident adjoint du Pnud, Henri René Diouf.

Ce mémorandum et le plan de lancement de cet important programme, constituaient jusque-là le chainon manquant qui intègre un ensemble de missions de Démobilisation, Désarment et Réinsertion, une réinsertion sous-tendue par les activités génératrices de revenues, dont les prémices sont en cours de réalisation.

Et voilà qui éclairci davantage l’horizon, n’en déplaise à ces ennemies de la paix qui tentent de s’agiter, tant, eux qui se gavaient des profits de l’insécurité, sont confondus par les avancées enregistrées dans le retour à la paix, en distillant des discours calomnieux, tirés de la fange dans laquelle ils se vautrent, et qui, comble de l’ignominie, les recouvrent eux-mêmes, tant ils sont confondus par l’éloquence des résultats des actes qu’ils prétendent attaquer.

« Tout étant déjà fin prêt, nous procéderons, d’ici à la fin de ce mois, au lancement officiel du programme DDR dans le département du Pool », a rassuré Euloge Landry Kolélas.

L’opération est financée à hauteur de 8 milliards FCFA, dont 6,3 milliards seront apportés par les partenaires et 2 milliards par le gouvernement congolais.

Le programme prévoit théoriquement la réinsertion sociale d’environ 20 000 personnes, dont 7500 ex-combattants ninjas, déjà démobilisés après la signature, le 23 décembre 2017, à Kinkala, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre le gouvernement et la partie naguère rebelle.

L’objectif final est de permettre à la population du Pool, meurtrie par des conflits armés à répétition, de se réinsérer dans la société afin de prévenir le recours violences et surtout d'impulser le développement multiforme des communautés de vie et partant, de la Nation congolaise.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville