Conflit libyen : Denis Sassou N’Guesso pour une conférence nationale de réconciliation qui soit inclusive

Le processus de paix et les tentatives de stabilisation politique ne font que connaître échec sur échec. Les belligérants libyens du conflit en sont responsables pour une large part, tout autant que leurs parrains internationaux ; se renvoyant les uns les autres la responsabilité de l’échec d’une solution pacifique au conflit, les acteurs de ce dernier ont créé les conditions dans lesquelles s’inscrit la crise politico-sécuritaire que connaît actuellement la Libye. Le Président de la République, Président du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, Denis Sassou N’Guesso se montre optimiste quant au processus de paix. Il pense qu’il faut aller vers une conférence nationale de réconciliation qui soit inclusive.

«…Nous venons de tenir une bonne réunion qui nous conforte dans l’idée que nous partageons avec les lybiens celle qui consiste d’aller vers une conférence nationale de réconciliation qui soit inclusive », a déclaré Denis Sassou N’Guesso qui prend part à la 36e Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) du 18 et 19 février 2023 à Addis Abeba, en Ethiopie.

Des « gouvernements parallèles », « un retour à la guerre civile », une « volatilité politique », « des affrontements armés dans Tripoli »… Plusieurs mois après la deuxième guerre civile libyenne (2014-2020), qui s’était achevée après de violents affrontements ayant vu s’affronter deux gouvernements concurrents - l’un à Tripoli, à l’ouest, l’autre à Tobrouk, à l’est -, la Libye s’enlise à nouveau progressivement dans un conflit politique et de plus en plus militaire.

La dernière guerre civile libyenne n’a, en effet, jamais été réellement terminée. S’inscrivant dans la continuité du vide politique laissé par la mort du colonel Khaddafi au terme de la première guerre civile, la suivante voyait s’affronter deux pôles politico-militaires majeurs : à l’est, le gouvernement de Tobrouk, soutenu par la Russie, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, à la tête duquel se trouvait le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), et à l’ouest, le Gouvernement d’accord national (GNA) de Faïez el-Sarraj, basé à Tripoli et reconnu comme seul gouvernement légitime par la communauté internationale et soutenu par l’ONU, les Etats-Unis, le Qatar et la Turquie entre autre.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville