L'Union des démocrates humanistes (UDH-YUKi) de l'opposant défunt Guy-Brice Parfait Kolelas a gagné sept sièges à la nouvelle Assemblée nationale, soit le même nombre d'élus que l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), jusque-là première formation de l'opposition et qui a perdu un siège lors de ce scrutin législatif. Quel parti conduira l’opposition ?
Pour le porte-parole de l’UPADS, Sidoine Romaric Moukoukou, l’UPADS doit rester leader de l’opposition congolaise.
« Nous pensons qu’il faut simplement appliquer la loi. L’article 11 portant statut de chef de file de l’opposition stipule qu’en cas d’égalité entre deux partis d’opposition, on doit se référer aux anciens résultats des dernières législatives de 2017 où l’UPADS avait eu huit députés », explique-t-il.
Mais du côté de l’UDH-Yuki, on ne s’avoue pas vaincu. Le processus électoral n’est pas encore terminé, précise Gilles Fernand Bassindikila, deuxième vice-président du mouvement. Le parti pourrait encore gagner un ou deux sièges et devenir chef de file de l’opposition.
«Nous avons des recours parce que nous avons été lésés dans plusieurs de nos circonscriptions où la victoire était certaine sur la base de nos procès verbaux. Peut-être que ce nombre (de sept députés) va être revu à la hausse. Nous faisons confiance aux institutions », espère-t-il.
La Cour constitutionnelle devrait se prononcer dans quelques jours sur les recours de l’UDH-Yuki, ainsi ceux déposés par plusieurs autres partis.
Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), Pascal Tsaty Mabiala a été désigné le 27 décembre 2017, chef de l’opposition congolaise, par décision du conseil des ministres.
Pascal Tsaty Mabiala a été désigné à ce très convoité poste, du fait que l’Union panafricaine pour la démocratie sociale était la formation politique de l’opposition ayant obtenu le plus grand nombre d’élus à l’issue du scrutin législatif de 2017.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville