France – Congo - Justice : Après les affabulations de Lydie Kolelas sur Ziana Tv, Euphrasie Kolelas sort de sa réserve pour dénoncer des mensonges éhontés

Elle est devenue la principale attraction de l’affaire Guy Brice Parfait Kolelas pour laquelle elle se sert de tremplin pour une pseudo stature politique, portée par de pseudos combattants de la place de Paris. Après qu’une partie de la famille a rendu publique l’arrêt du tribunal de Bobigny classant sans suite la plainte relative au décès de Guy Brice Parfait Kolelas, déposée par madame Lydie Inonga Millepied Kolelas, qui avait reçu l’arrêt deux semaines auparavant, se sentant démasquée, celle-ci s’est invitée sur le plateau de Ziana TV, pour une justification toute aussi maladroite qu’incohérente, arguant que la plainte déposée par Euphrasie Kolelas avait été classée sans suite et que la sienne était toujours en action.

Suite à ces contradictions sur le fait qu’en dépit du classement à victime, le parquet aurait pour la même affaire Parfait Kolelas, continué d’instruire une autre plainte, la sienne, nous avons joint le tribunal de Bobigny qui affirme « n’avoir désormais en saisine aucun dossier Kolelas et que tous les ayant-droits connus du tribunal ont été nominativement informés de la décision de classement à victime par courrier. » Notre rédaction a joint Euphrasie Kolelas qui affirme n’avoir jamais porté plainte et dénonce les mensonges éhontés de celle qui a fait de la mort de Guy Brice Parfait Kolelas, une occasion de se mettre en lumière. Entretien :

Les Échos du Congo-Brazzaville : Madame Euphrasie Kolelas, vous avez été citée par votre sœur Lydie Kolelas comme étant l’auteure de la plainte déboutée par le tribunal de Bobigny, ce que vous contestez.

Euphrasie Kolelas : Avant d’y répondre, permettez-moi d’abord de traduire ce point d’humeur. Vous ne pouvez comprendre ma sidération à l’écoute de ce tissu de mensonges dont je me demande si le but visé est simplement, la recherche de la vérité sur le décès de mon frère. Je dis bien mon frère, n’en déplaise à certains opportunistes qui jouent à l’intéressant, exploitant sa mort comme une rampe de décollage politique, sans la moindre once de respect pour la mémoire, de celui pour qui ils prétendent se battre.

Depuis la mort de mon frère, mon cœur saigne. Il saigne encore car à ce jour, mon frère n’a pas de sépulture, comme si à l’instar de Sisyphe, certains voulaient condamner son âme à errer, à divaguer ça et là. Cela m’attriste davantage, car je redis, c’est mon FRÈRE. Pendant des mois, nous avons choisi de garder le silence face à toutes les élucubrations entendues çà et là, parce que nous sommes en deuil et le respect de la mémoire de Parfait nous l’imposait.

Mais là, je vous dis que la coupe est pleine et si en plus de leurs exhibitions, ceux qui s’agitent, en faisant croire que leur douleur est supérieure à la nôtre, nous qui avions vécu l’innommable avec Parfait, en certains moments de notre vie, osent verser dans les mensonges dont ils ont fait un modèle d’existence, pour me salir, là, je retrousse mon pagne et je me dresse car, trop c’est trop.

Ceci dit, pour répondre à votre question, je vous certifie que je n’ai jamais déposé de plainte ni porté plainte où que ce soit, à propos de la mort de mon frère. Nous sommes une grande famille, ça ne devrait pas se passer comme ça. Je vais essayer de retracer ce qui m’embête aujourd’hui. Quand mon frère décède, nous sommes à l’aéroport du Bourget. On nous apprend qu’il est décédé et il y a évidement un problème qui se pose. Il fallait passer par l’autopsie ou pas. Il fallait donner notre accord, ainsi que celui de madame. Je me suis opposée à cette démarche car je savais là où cela amène après. J’étais minoritaire et mon avis n’a pas compté.

J’ai eu à écrire à l’institut médicolégal pour avoir un droit de visite, pour aller me recueillir sur la dépouille de mon frère. Il fallait faire un dossier et prouver la filiation. J’ai déposé le dossier confirmant que j’étais sa sœur. Cela m’a donné le droit à une visite.

En ma qualité de la sœur la plus âgée ici et qui représente la famille, parce que je suis résidente en France, j’ai écrit une deuxième fois, mais à Bobigny pour demander que la famille dispose également des résultats de l’autopsie. J’ai écrit à Bobigny et ils ont mon adresse, ils ont mes coordonnées. C’est tout ce que j’ai eu à faire. Demande de la visite pour aller le voir et demande des résultats de l’autopsie. Quand j’ai eu les résultats de l’autopsie, il manquait quelques examens. Ils me les ont fait suivre par la suite. Je n’ai jamais fait ou déposer une plainte. Jamais. Cependant ils savent que je suis un ayant droit de Parfait Kolelas, parce que je suis sa sœur. C’est donc logique que je sois ampliataire de ce qui a trait à ce dossier, pour le compte de la famille.

Quand je reçois le courrier du tribunal et que  je trouve l’arrêt, j’ai appelé mon frère Landry, pour l’informer du fait que Bobigny avait clôturé le dossier et que j’avais reçu un courrier y relatif. Je lui ai transmis le courrier, lui l’a à son tour transmis à notre frère Vital. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre les deux, Vital et Lydie, mais tout est-il que mon courrier s’est retrouvé entre les mains de Lydie qui devait déjà être au courant, tout comme la veuve.

Les Échos du Congo-Brazzaville : Vous voulez donc dire que votre sœur Lydie Kolelas s’est servie de votre courrier pour arguer que vous aviez déposé plainte, puisque le courrier était à votre nom.

Euphrasie Kolelas : Justement ! Ayant dans ses mains mon courrier, Lydie passe à Ziana TV, pour contredire ce courrier comme quoi cet arrêt ne la concerne pas et que sa plainte à elle en toujours en cours. C’est la plainte d’Euphrasie qui a été déboutée. Mais moi je n’ai jamais porté plainte. Je suis d’ailleurs la première à demander les obsèques de mon frère depuis le premier jour. Même pour l’autopsie, je m’étais opposée.

Les Échos du Congo-Brazzaville : Maintenant que la plainte a été classée sans suite, qu’est ce qui va se passer.

Euphrasie Kolelas : Je ne sais pas. Je n’ai pas de contact avec la veuve, c’est par rapport à tout ça. Que ce soit à Bobigny ou à l’institut médicolégal, on avait bien expliqué qu’il n’y a que la veuve qui a le droit d’enterrer son mari. Donc c’est à madame de contacter les pompes funèbres et de donner la date pour qu’on aille chercher le défunt. Je ne sais pas s’il y a des gens qui vont continuer la procédure, parce que cette opportunité à été donnée par le tribunal de Bobigny qui dit que l’on peut continuer la procédure au pénal ou au civil, mais pas à Bobigny, car Bobigny a clôturé. D’ailleurs, l’avocat de madame avait déjà anticipé cela et avait notifié qu’il ne servait plus à rien de garder le corps de Parfait, que l’on pouvait l’enterrer. Pour ceux qui voulait continuer la procédure, ils pouvaient toujours le faire, parce que les prélèvements sont sous scellées.

Les Échos du Congo-Brazzaville : À entendre ce que vous nous dites, on semble perdu, parce que votre sœur Lydie affirme que c’est votre plainte qui a été déboutée, la sienne court toujours. Où l’avait-elle déposée ?

Euphrasie Kolelas : C’est à Bobigny. Et c’est cette contradiction qui dessine toute immensité de son mensonge. Elle ment sur toute la ligne et je ne sais à quelles fins. Sa plainte est déboutée, j’en suis informée nominativement comme l’un des ayant-droit, la correspondance lui parvient, elle retourne la situation, pour ne pas boire la honte que causerait tout ce qu’elle raconte de ci de là. Le comble c’est qu’elle dit que c’est que la plainte d’Euphrasie qui a été déboutée, et non la sienne, alors que je n’ai jamais porté plainte. Et puis, quand on fantasme sur les mensonges, on manque parfois de lucidité pour soutenir un raisonnement cohérent, même devant meubler un mensonge. Comment le tribunal de Bobigny qui a clôturé tout dossier sur Guy Brice Parfait Kolelas et demande de saisir d’autres juridictions le cas échant, peut-il faire exception pour la plainte de Lydie Kolelas. Elle ment et elle était tellement convaincue de son mensonge qu’elle oubliait que ses propres dires contenaient également les germes de la contradiction. Je me demande pourquoi ment-elle. Même si c’est pour faire de la politique ou œuvrer à la manifestation de la vérité, je dirai plutôt sa vérité, elle se décrédibilise et jette l’opprobre sur son nom qui est malheureusement aussi le mien.

Les Échos du Congo-Brazzaville : Combien de procédures y avait-il donc à Bobigny.

Euphrasie Kolelas : À ma connaissance, il y a eu trois procédures sur la mort de mon frère, ouvertes au tribunal de Bobigny. La première, c’est l’auto-saisine du parquet de Bobigny, le décès étant survenu dans sa juridiction. La deuxième plainte c’est celle de la veuve dont l’avocat est maître Bouzrou, après maître Bourdon. Et la troisième, la plainte de Lydie Kolelas. Si Je lis bien, c’est que du coté de Bobigny, toute ces procédures sont éteintes. Alors, dans les dires de Lydie Kolelas, trouvez l'erreur.

Les Échos du Congo-Brazzaville : Votre dernier mot.

Euphrasie Kolelas : Une seule préoccupation m’anime, que mon frère ait une sépulture, et repose enfin en paix. C’est vrai qu’au plan politique, certains d’entre nous étaient des adversaires. Mais, c’est de bonne guerre, dans le combat des idées. Cependant, nous étions et sommes une famille. Et ma douleur est encore vive, quand je repense à ce que nous avons enduré, frères et sœurs, d’heureux ou de douloureux. Cela avait tissé entre nous, une communauté de destin que la consanguinité raffermissait davantage. C’est notre histoire, écrite d’épreuves, de sang et de larmes, depuis notre tendre enfance. Et quand certains arrivistes s’incrustent comme pour nous salir et nous prêter mille intentions, alors, je m’élève et je dis assez !

Parfait est mort. Quoique l’on fasse, il ne reviendra plus à la vie. Pour le respect de son âme, ainsi que le disait mon père, quel que soit le statut que nous confère la loi, manifestons la dignité du ‘’kimuntu’’.

Entretien réalisé par Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville