Paulin Makaya avait fait une demande, sans succès, au pouvoir pour amnistier Pascal Lissouba

Le 30 juillet dernier, Paulin Makaya, le président du parti d'opposition, Unis pour le Congo (UPC) a demandé, sans succès, aux autorités, à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays, d'appliquer au Président Pascal Lissouba , vingt-quatre jours avant sa mort à Perpignan en France, et à tous les prisonniers politiques sans oublier les hommes politiques congolais qui ont choisi le chemin de l’exil, l'amnistie générale.

L'amnistie est "à géométrie variable", dénonce Paulin Makaya qui dit avoir identifié celle d’un autre défunt président du Congo, Jacques Joachim Yombi Opango, qui s’est éteint le lundi 30 mars dernier en France, à la suite de maladie (Covid19) sans oublier celle de Bernard Kolélas, l’une des figures de proue de la vie politique de la République du Congo, décédé, jeudi 12 novembre 2001, à Paris des suites d'une maladie. L’ancien maire de Brazzaville, élu député en 2009, avait pris une part active aux guerres civiles des années 1990, ce qui lui avait valu l’exil pendant plusieurs années.

Sans langue de bois, Paulin Makaya, reconnu pour son franc-parler, affirme que cette « amnistie devrait contribuer à renforcer l’unité nationale et la paix au Congo-Brazzaville ».

Pour de nombreux observateurs de la politique congolaise, ce refus catégorique d’accordé une amnistie au Professeur Pascal Lissouba doit interpeler ceux qui veulent ramener au Congo, le corps sans vie de l’ancien Président, alors qu’il était « sous condamnation », selon la justice congolaise.

Selon les mêmes observateurs de la politique congolaise, « Pascal Lissouba est mort prisonnier », loin des frontières nationales.

«Dans l’attente de son retour au Congo », indique un communiqué de sa famille, l’ancien président sera inhumé « de manière provisoire » ce lundi 31 août à Perpignan, dans le sud de la France, où il est décédé le 24 août à l’âge de 88 ans. Par ce compromis, sa veuve Jocelyne, et les enfants du défunt ont mis un terme à une polémique devenue virale sur les réseaux sociaux, entre ceux qui souhaitaient des funérailles officielles en grande pompe à Brazzaville et les adeptes d’une conservation de la dépouille en France.

On rappelle que dans la soirée du vendredi 28 décembre 2001, une cour de Brazzaville avait condamné à trente ans de travaux forcés l'ancien Président Pascal Lissouba, jugé par contumace pour « haute trahison ». Il a été sanctionné aussi d’une forte amende, « d'un montant global de 2,63 milliards de francs cfa, avec l'obligation de restituer l'hôtel particulier sis rue de Prony dans le 17ème arrondissement de Paris », acquis en 1996 avec disait-on, les fonds de l'Etat congolais.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville