France : Veillée funèbre pour le président Pascal Lissouba à Cabestany

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans la salle Crescendo à Mas Guerido à Cabestany, une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie, pour rendre un dernier hommage à l’ancien Président du Congo, Pascal Lissouba.

Une veillée funèbre organisée à Cabestany de 16h30 à 5 heures du matin, a rassemblé les congolais de la Diaspora et les amis du Congo derrière la famille du défunt. Tous ont tenu à rendre un dernier hommage au premier président du Congo élu démocratiquement en 1992.

Juste au milieu de la salle, une photo déploie le visage souriant du Professeur Pascal Lissouba.

« Ton héritage sera éternel » affiche un deuxième cliché trônant dans cette immense salle lumineuse qui respire normalement au rythme des chants religieux.

C’est dans une atmosphère empreinte de tristesse, de souvenirs et d’évocation du parcours politique mais aussi de sa vie entre l’enseignement universitaire, les laboratoires de recherche en biologie cellulaire et en génétique... du grand homme qu’était Pascal Lissouba que s’est déroulé le recueillement.

Dans l’attente de son retour au Congo », indique un communiqué de sa famille, l’ancien président sera inhumé « de manière provisoire » et dans l'intimité familiale ce lundi 31 août à Perpignan, dans le sud de la France, où il est décédé le 24 août à l’âge de 88 ans.

Par ce compromis, sa veuve antillaise, Jocelyne, et les enfants du défunt ont mis un terme à une polémique devenue virale sur les réseaux sociaux, entre ceux qui souhaitaient des funérailles officielles en grande pompe à Brazzaville et les adeptes d’une conservation de la dépouille en France. Même autour de son lit de mort, « le professeur » suscite, on le voit, beaucoup de passions.

Depuis le 24 août, le Congo n’a plus d’anciens présidents de la République en vie, suite à la mort en France de Pascal Lissouba (1992-1997). Les autres présidents qui ont disparu avant lui, au pays ou à l’étranger, n’ont pas de sépultures dignes en terre congolaise.

Sur les six chefs d'État congolais depuis l'indépendance en 1960, cinq sont décédés dont trois à l'étranger (Youlou, Opango et Lissouba). La dépouille d'Alphonse Massamba-Débat (1963-1968), exécuté, n'a jamais été rendue à sa famille. Et le village de l'ancien président Marien Ngouabi est abandonné.

Le premier président congolais élu au suffrage universel direct dans un scrutin ouvert, avait été renversé par Denis Sassou-N’Guesso au terme d’une guerre civile meurtrière.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville