Mort de Pascal Lissouba : un cahier de condoléances ouvert au siège de l’Upads à Dolisie

Après la mort de l’ancien Président du Congo, le Pr Pascal Lissouba, les populations de la ville Préfecture du Niari peuvent dès ce jeudi écrire des messages sur un registre de condoléances ouvert au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) situé au numéro 20 de l’avenue Félix Eboué, dans le premier arrondissement de Dolisie.

C'est une partie de l'hommage rendu par la ville de Dolisie au Professeur Pascal Lissouba. Les dolisiens peuvent écrire un mot à la mémoire du premier Président du Congo élu démocratiquement en 1992, dans un registre de condoléances. Il est disponible au siège de l’upads dont il fut le créateur en 1991.

Pour entrer dans la cour du siège de l’Upads, certains ont préféré le calme de ce matin. Des centaines de personnes se sont pressées pour remplir le cahier de condoléances, tout en respectant les gestes barrières.

« Je suis juste venue écrire merci, un merci qui veut dire beaucoup », explique Agathe Goma, 66 ans, militante de l’Upads.

Tout comme le Préfet du Niari, Baron Frédéric Bouzock, qui s’est rendu également au siège de l’Upads pour honorer la mémoire « du grand homme et de la personnalité politique ».

Photos et selfies s’enchaînent. Certains vont même jusqu’à le faire avec le portrait de Pascal Lissouba. « Comme ça, je vais me souvenir de lui et de ce jour », justifie une autophotographe.

L'ex-dirigeant du Congo Brazzaville est décédé à Perpignan entouré de sa famille lundi 24 août 2020 à l'âge de 88 ans. Son épouse, Jocelyne, et son fils, le député Jérémie Lissouba, se trouvaient à ses côtés.

Pascal Lissouba avait dirigé la République du Congo de 1992 à 1997 avant d’être renversé en octobre 1997 par Denis Sassou N’Guesso lors de la guerre civile congolaise qui a fait quelque 400 000 morts.

Pascal Lissouba s’était installé en France après un exil à Londres. Il ne laisse pas aux congolais la « Petite Suisse » promise, mais plutôt un pays ravagé.

Pascal Lissouba souffrait de la maladie d’Alzheimer et n’était plus en mesure de mener d’activités politiques.

Depuis le 15 octobre 1997 date de sa chute, il ne mettra plus jamais ses pieds dans son Congo natal en raison d’une condamnation.

Il sera inhumé provisoirement, après une cérémonie religieuse, lundi 31 août 2020, à partir de 14 heures à Perpignan en France, dans la stricte intimité.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville