Présidentielle 2016 au Congo: les observateurs de l’UE seront présents

Le verrou sur le « Non » de l’Union Européenne (UE) d’envoyer ses observateurs pour superviser la tenue du scrutin présidentiel le 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville, vient de sauter contre toute attente, cinq jours après le lancement officiel de la campagne électorale.

Les ambassadeurs de L’UE en poste à Brazzaville et ceux basés à Kinshasa en RDC ayant juridiction sur Brazzaville se chargeront enfin de déployer les observateurs qui rendront compte à Bruxelles du déroulement et des résultats de l’élection présidentielle du 20 mars prochain.

Au mois de février dernier, l’UE a refusé catégoriquement d’envoyer ses observateurs à l'élection présidentielle du 20 mars au Congo. Pour elle, les conditions pour que le scrutin se déroule de manière démocratique ne sont pas réunies.

Le gouvernement congolais a regretté cette décision de l’Union européenne de ne pas envoyer d'observateurs pour le scrutin présidentiel pour lequel le président sortant Denis Sassou-Nguesso au pouvoir depuis 30 ans est candidat à sa réélection.

La démarche de l'UE relève du procès d'intention, selon Thierry Moungalla, ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement congolais.

«Cautionner ou refuser de cautionner à l’avance une élection qui n’a pas encore eu lieu, ça me paraît un concept assez curieux. L’Union européenne est tout à fait en droit de décider de ne pas envoyer d’observateurs. Cela étant, ça lui retire aussi au passage la possibilité demain de juger de la qualité du processus qui va aboutir à l’élection du président de la République», a déclaré Thierry Moungalla.

Germaine Mapanga