L’humanité a connu plusieurs épidémies qui se sont transformées au fils du temps en véritables pandémies redoutables avec une virulence inouïe ayant décimée des millions de personnes à travers le monde. C'est le cas de la peste, la grippe espagnole, le choléra, la variole etc...
Au sortir de ses crises sanitaires les bouleversements sociaux, le mode d'organisation humaine c'est vu chambouler par une nouvelle organisation sociale et médicale avec un champ d’action beaucoup plus axé sur la préoccupation du bien-être et la préservation de l’évolution humaine comme la recherche scientifique, la vaccination contre les maladies l 'étude des génomes, l'élaboration des traitements contre des maladies endémiques etc...
L'actualité réveille parfois des vieux démons qui éveillent en nous l'angoisse d’une pandémie intraitable qui défit toutes les capacités scientifiques actuelles pour faire de l’humain une simple créature de Dieu qui n’a finalement aucune emprise sur la marche du monde. Si finalement cette épidémie de Civid-19 était l'œuvre Dieu on conviendra sans coups férir avec le philosophe Allemand Hegel que " tous les soubresauts de l'histoire sont les avatars de L’Idée c’est-à-dire que ce qui nous arrive est l'œuvre de Dieu.
De même, le miasme est le grand intrus de notre civilisation qui finalement fût battu en brèche par l’origine microbienne des pandémies mais actuellement l’attitude scientifique qui confondait jusqu'à présent la question essentielle de la préservation de la vie humaine aux autres considérations farfelues du confort inutile, des expérimentations scientifiques hasardeuses et extravagantes comme voyager sur la lune, expérimenter des armes nucléaires, chimiques et bactériologiques etc...
Alors quand pointe le germe nocif d 'une épidémie, on s’y prend en sursaut, dans la panique, la précipitation, la détresse alors que le bon sens voudrait que l'anticipation scientifique soit de mise pour parer à toutes éventualités sanitaires. Tout le monde entier est surpris par la virulence d'un ennemi commun appelé Covid-19 mettant à mal la communauté scientifique mondiale terrassant en passant les nantis et les plus démunis.
Si du point de vue sanitaire il y aura sans doute un avant et un après Corona virus, il y a de même de toute évidence le chamboulement des rapports étatiques sur le plan international et diplomatique.
L' organisation des Nations-unis qui joue un rôle fondamental dans le maintien et l'exercice du Multilatéralisme comme mode de règlement et de résolution des problèmes universels par le compromis et la prise de décisions stratégiques commune semble dépasser par les événements au point même ou l'organisation mondiale de la santé filiale de l'ONU semble tâtonner a trouver la bonne formule pour éradiquer ou tout au moins contenir l'épidémie de Coronavirus, et si les Américains premiers donateurs avec plus de 6% de contribution budgétaire de cette organisation tapent du poing sur la table en menaçant de suspendre leur contribution c' est tout simplement parce que cette organisation s 'avère défaillante face à l'évolution fulgurante et dévastatrice du Covid-19.
Après la déclaration du SIDA comme pandémie, l’Onusida avait pris une résolution en 2001 pour mener des actions de grande envergure dans le monde entier pour tenter d'enrayer le SIDA sachant que le vaccin n 'existait pas mais l’ONUSAID a su apporter des réponses assez considérables pour essayer de contenir cette pandémie à travers le monde entier.
La diplomatie de crise implique le multilatéralisme qui apparaît comme la gérance commune et la régulation des différents problèmes internationaux afin que les intérêts communs prévalent sur les intérêts particuliers des Etats. Or, au moment où nous faisons cette analyse il n’existe sur le plan international aucune initiative allant dans le sens de la résolution de ce problème. L’apparition de cette pandémie de Covid-19 vient chambouler l'ordre mondial établi. Les diplomates et tous les citoyens du monde assistent médusés aux bouleversements historiques qui s'opèrent sous nos yeux.
Chaque Etat ferme ses frontières plus de déplacements humains, ni de marchandises comme si le monde s'arrêtait de vivre, vivant en autarcie mais pour combien de temps !
Finalement entre le Covid-19 et le multilatéralisme c'est sans doute l'unilatéralisme qui l 'emporte. La science sans conscience n ' est que ruine de l'âme comme disait Rabelais espérant que cette pandémie du Covid-19 qui décime les populations ne soit pas la résultante d'une recherche scientifique aux antipodes de la vie humaine et de la conscience collective.
Juste Macaire OWONDO Consultant Diplomatique et Stratégique
