Congo - Administration du territoire : Un arrêté du ministre dissout ‘’l’Association diaspora Nord’’

Sa sortie avait créé une véritable levée de bouclier de la part de nombreux citoyens demandant sa dissolution. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation y a fait suite. Raymond Zéphyrin Mboulou, a, par arrêté n° 4956, prononcé la dissolution de l'Association diaspora Nord du « fait de son caractère discriminatoire ».

Selon l’arrêté, la dissolution de « l’Association diaspora Nord » dont le siège social est situé au n°06, rue Songolo au CQ 204, dans le deuxième arrondissement de Pointe-Noire, Mvoumvou, de ce fait, annule son récépissé établi en novembre 2012.

« Les préfets de département, les maires de commune, les sous-préfets, les administrateurs-maires d’arrondissement et de communauté urbaine ainsi que les services de police sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la mesure édictée à l’article premier », peut-on lire dans cet arrêté.

Le ministre a, par ailleurs, rappelé, dans un autre communiqué officiel, à tous les acteurs politiques et de la société civile certaines dispositions de la loi n° 20-2017 du 12 mai portant loi organique relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques. En effet, l’article 48 de cette loi a mis fin aux activités des associations à caractère politique.

Ainsi, seuls sont autorisés à mener leurs activités, les groupements de personnes dont l’objet social est apolitique et obéit aux prescriptions de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association. « De ce fait, tout groupement de personne créé pour un objet autre que politique et qui sera détourné de cet objet social sera, selon le cas, ou interdit d’exercer ses activités, ou purement et simplement dissout », a prévenu le ministre, précisant que ce communiqué tient lieu de dernier rappel.

Le ministre Raymond Zéphyrin Mboulou a, enfin, enjoint les autorités locales compétentes d’en faire le relai dans leurs descentes communautaires.

Bertrand BOUKAKA Les Échos du Congo-Brazzaville/Source Adiac