Congo – Santé des yeux : Denis Sassou N’Guesso devrait offrir des lunettes grossissantes à certains pseudo journalistes

L’image a fait le tour du monde et la légende qui l’accompagnait tout autant : « Denis Sassou N’Guesso tenant un fétiche, qui est un escargot, alors qu’il reçoit son hôte Félix Tshisekedi. » Confondre des lunettes de soleil à un escargot, il faut bien dire que notre pseudo journaliste n’a pas seulement des problèmes, mais qu’il est lui-même un problème. Hélas, de nombreux compatriotes naïfs ont cru aux délires induits par sa cécité.

Avec l’usage des réseaux sociaux et notamment la montée en puissance du web-journalisme, de nombreux sites d’information ou plutôt de désinformation axés sur le Congo ont vu le jour dans la diaspora, avec pour ligne éditoriale, l’attaque et le dénigrement du président de la république, de la famille présidentielle, ainsi que des autorités de la république.

Leurs attaques sont si outrancières que certains citoyens et lecteurs n’hésitent pas à traiter de « malades » les animateurs desdits médias, tant l’incongruité en l’incohérence de nombre de leurs écrits y renvoient à l’évidence.

Qu’importe la maladie dont parlent ces citoyens et pour laquelle nous leur laissons la conviction de l’expertise médicale, nous sommes au moins sûr d’une chose, nos pseudo confrères souffrent de cécité et de manque de formation au métier qu’ils prétendent exercer, car on ne s’improvise pas journaliste, même en ligne. Outre l’éthique, le métier obéit à des règles strictes, dans la collecte, la certification et la diffusion de l’information.

L’application des notions élémentaires d’interprétation et de certification des illustrations qui exige un examen minutieux des clichés, au besoin au moyen d’une loupe, aurait relevé à votre pseudo confrère qu’en fait ‘’d’escargot’’, Denis Sassou N’Guesso tenait ses lunettes sur le dos de sa main gauche, les deux tiges soutenues par l’index et l’annulaire de la main droite.

Naturellement, le président portant une tenue sombre et les lunettes étant quasiment de même couleur, leur exposition à l’objectif de la camera crée un effet filtre selon qu’il y a suffisamment ou pas de lumière, vis à vis de l’objet de fond de leur exposition, qui est la tenue du président ou les mains. Les mains étant moins sombres par rapport à la tenue et eu égard à l’angle de prise de vue, cet angle fait ressortir les lunettes avec du relief. Par contre, la partie des lunettes ayant le vêtement pour fond d’image est carrément absorbée par l’arrière plan dont il est de même couleur. Pourtant le contour demeure, mais il faut bien s’y rependre, pour mieux l’observer. Dans le cas d’espèce, il suffit de faire un peu plus attention, les lunettes sont bien visibles, celles là même que le président Denis Sassou N’Guesso portait en extérieur, au pied de l'avion.

En matière de traitement d’image et en cas de doute sur des clichés aux contours peu visibles, les professionnels utilisent la loupe le cas échéant.

Qui donc disait que l’information n’a pas de dimension morale. Elle est comme un couteau. Armez-en un chirurgien et un assassin, chacun s’en servira différemment. Et quand ledit ''assassin'' est en plus doublé d’une cécité, les dégâts sont énormes.

Heureusement que l’on peu de temps en temps contenir l’expression de ladite maladie.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville