Congo : Rien ne va plus à l'UPADS

Rien ne va plus à l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) ! certains commencent à douter sérieusement de l’autorité de Pascal Tsaty-Mabiala. L’ancien parlementaire Emmanuel Boungouandza, deuxième personnalité de l’UPADS, boude carrément la proposition du patron de l’opposition congolaise qui a souhaité fin décembre que la présidentielle initialement prévue en 2021 soit repoussée en 2023.

« Je n’ai pas été consulté malheureusement. Je trouve que proroger le mandat du président de la République c’est hors constitution parce que la constitution ne le dit pas. En résumé je ne suis pas d’accord avec une telle proposition. Je crois que c’est une affaire montée de toute pièce. Voilà mon point de vue », s’est-il indigné Emmanuel Boungouandza.

Selon lui, Pascal Tsaty-Mabiala a fait cette proposition sans avoir consulté ni les instances dirigeantes de cette formation politique, ni l’opposition dite « constitutionnelle » dont il est le chef de file.

La proposition du premier secrétaire de l’UPADS n’engage que lui-même, insiste celui qui est son adjoint au sein de ce parti créé par l’ancien président Pascal Lissouba (1992-1997).

Pascal Tsaty-Mabiala a laissé entendre qu’Emmanuel Boungouandza n’assiste plus aux réunions de prise de décisions du parti depuis un an pour des raisons de santé.

« Ses déclarations sont de nature à nuire simplement. Ma proposition fait du chemin. Elle n’a jamais été remise en cause par une quelconque instance dirigeante de l’UPADS », s’est défendu le dirigeant de la formation politique sur RFI.

On rappelle que l’UPADS avait fait sa proposition le 26 décembre 2019 plus précisément, donc à la veille de l’ouverture du cinquième congrès du Parti congolais du travail (PCT) le parti au pouvoir qui a rejeté cette proposition tout comme la Fédération de l’opposition congolaise dirigée par Claudine Munari.

Edwige KISSINGER / Les Echos du Congo Brazzaville