Congo – Fêtes du nouvel an : La présence dissuasive de la police conforte la quiétude et la sécurité des fêtards et des populations

Le président Denis Sassou N’Guesso a, en chef suprême des armées, demandé à la Force publique, d’élever son niveau opérationnel. Au niveau de la Police, cette directive est un test en ce premier janvier. Le déploiement policier est quasiment au maillage des coins et recoins des villes et autres agglomérations, au point que presque pas d’incidents sont signalés.

Le général Jean François Ndenguet peut être fier de ses hommes, tant le pacte républicain qui lie la police à la population est en train de s’affiner et les fêtes de fin d’année et du nouvel an montrent bien la grandeur et la servitude de la Force publique, à travers son sens du devoir, ce pour sécuriser conforter et garantir la paix.

« C’est ça qu’on attend d’eux », lancent admiratifs des personnes attablées dans des débits de boissons, tant ils trouvent des hommes presque transformés.

Courtois, attentifs à l’écoute, pédagogues plutôt que répressifs sur les petites incartades, au point qu’une femme a demandé si les policiers qu’elle croise depuis quelques jours, sont les mêmes que ceux qui sont toujours là.

Justement, ils sont bien là, à travers des unités d’interventions pré positionnés sur les ronds points et autres carrefours, en « binôme » avec les unités d’assistance et de secours aux blessés, à l’instar du rond-point Moungali où des hommes sur les qui-vive sont aux aguets, naturellement reliés par le centre opérationnel par contact radio.

Il y a aussi les des patrouilles motorisées lourdes. Celles-ci sillonnent les grandes artères, ainsi que les ruelles.

D’autre part, des patrouilles pédestres assurées par plusieurs escouades, sont au contact direct avec les populations.

Aide à la traversée des piétons, appel à la modération de la vitesse ou à s’astreindre d’un stationnement gênant, en direction des automobilistes. Invite aux personnes fortement alcoolisées à rentrer, au besoin en les raccompagnant ou autres renseignements à des personnes égarées. De nombreux brazzavillois croient rêver.

À Talangaï, Ouendzé, Poto-Poto, Moungali, Mfilou, Bacongo, Makélékélé et Madibou où nous avons sillonné, le constat est le même. Tous se sentent confortés par cette présence policière et surtout, l’humilité et la serviabilité des hommes, y compris ceux de la police routière dont les motoristes, n’hésitent pas, le cas échéant, à escorter un taxi qui achemine une parturiente vers la maternité, question de libérer la voie.

Des faits qui sortent de l’ordinaire et font dire à certains sceptiques que nous avons croisé à Bacongo, que ces policiers viennent peut-être d’ailleurs.

Les sceptiques, il y en a partout, tant la prouesse dépasse l’entendement. Un jeune, attablé dans un bistrot, que nous avons interrogé à Ouenzé a avoué, subjugué : « congolais a ndimaka té ; Soki a ndimi, yéba que élékéli yé. Ngomoko, ezo lékéla nga ». Autrement dit : « le congolais est très sceptique. S’il reconnait une évidence, c’est que cela dépasse son entendement. Moi même, je n'y comprends rien, tant j'en suis fasciné ».

Des propos qui ont de quoi conforter les policiers ainsi que leur commandement, sur le sens du devoir.

Bravo messieurs et dames de la Force publique, le peuple vous doit une fière chandelle. C'est aussi cela, l'attente de votre commandant en chef, le président de la République, quand, le 31 décembre, il vous a invité à élever le niveau opérationnel.

De Brazzaville : Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville