Depuis la matinée du 23 octobre, des images d’exécution d’une dizaine de personnes, sur la Grand-Place d’un village africain, partagées entre congolais, font le tour des réseaux sociaux. La légende accolée aux dites images présente la tuerie comme ayant été perpétrée par la Force publique à Kinkala. Faux. Rien de tel ne s’est passé à Kinkala. C’est un fake-news, encore un. Mais pourquoi ?
Une dizaine d’hommes, certains ayant les bras entravés dans le dos, gisant à même le sol, baignant dans leur sang, sans doute tués par balles. Ces images que se partagent les congolais depuis la matinée du mercredi 23 octobre sont de nature à jeter le trouble, tant les auteurs qui les ont mises en ligne, présentent les faits comme s’étant déroulés à Kinkala et les éléments de la Force publique en seraient les auteurs.
Des personnalités politiques et administratives de premiers plan dans le district de Kinkala, joints par notre rédaction rassurent : « rien de tel ne s’est passé à Kinkala où bien au contraire, la paix et la stabilité se vivent dans une population en parfaite osmose avec la Force publique ».
Selon enquête, à ce qu’il paraît, ces faits se seraient déroulés dans un pays limitrophe du Congo. D’ailleurs, de nombreux éléments sociologiques relevés sur les images de la tuerie sont loin de refléter les réalités congolaises.
Au moment où des équipes conjointes du système des Nations Unies et du Haut commissariat à la réinsertion sillonnent le Pool pour asseoir les mécanismes de prise en charge post-conflit des populations à travers une réinsertion économique, pourquoi certains congolais jettent-ils le trouble par de fausses publications, de nature à discréditer le pays? Sans doute des visées déstabilisatrices, pour lesquelles ils ne reculent devant rien, au point d’instrumentaliser des images de macchabés importées de la sous-région.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
