Présidentielle 2021 au Congo : Comme un air de campagne électorale, le CSLC suffoque et tape la main sur la table

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo, a réuni, le 4 septembre 2019 à Brazzaville, les responsables des partis politiques de la majorité, de l’opposition et du centre, pour attirer leur attention contre une espèce de campagne électorale voilée que certains d'entre eux mènent depuis un moment.

« Nous partons d’un constat. Il se déroule depuis un moment, essentiellement à Brazzaville et Pointe-Noire, une espèce de campagne déguisée. Les acteurs portent plusieurs masques, mais il ressort qu’on est pratiquement en campagne électorale. J’ai voulu rappeler à vous, responsables politiques, que votre passion politique doit être domptée en respectant les règles établies », a expliqué Philippe Mvouo qui a promis également de rencontrer très prochainement les acteurs des médias, le préfet de Brazzaville et les administrateurs-maires d’arrondissement pour susciter leur vigilance.

En sa qualité de régulateur, le CSLC a rappelé aux responsables des partis politiques quelques dispositions règlementaires, contenues dans la loi 15-2001 du 31 décembre 2001, relatives au pluralisme dans l’audiovisuel public.

En son article 45 alinéa 2, celle-ci stipule que toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat, à une formation politique, faite directement ou indirectement par toute personne, groupement de personnes, quelles qu’en soient la qualité, la nature ou le caractère, est considérée comme acte de propagande électorale déguisée.

On rappelle que depuis quelques mois, il est observé à Brazzaville et à Pointe-Noire, les deux plus grandes agglomérations du Congo, des effigies, des banderoles, des affiches et autres manifestations politiques aux allures d’une campagne électorale.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville