Congo – Acteurs politiques : Roger Ndokolo, le patriotisme chevillé au corps

Il est présent sur de nombreux médias à travers ses écrits qui sont autant une contribution à la vie du pays qui l’a vu naître. Résidant en France, Roger Ndokolo a effectué le déplacement pour Brazzaville où il a assisté aux festivités du 59ème anniversaire de l’indépendance. C’est dit-il, « un attachement au Congo que l’on aime comme un mythe et dont les moments comme ceux-ci, interpellent les cœurs des congolais qui battent à l’unisson, pour un destin commun. » Nous l’avons rencontré.

Les Échos du Congo-Brazzaville : Roger Ndokolo, vous résidez en France, c’est pourtant à Brazzaville que nous vous croisons, en ce boulevard Alfred Raoul. Dire que vous êtes venus assister aux festivités de l’indépendance du Congo. Quelle signification donnez-vous à ce geste ?

Roger Ndokolo : Je réside certes en France, ainsi que vous le dites, mais le Congo n’est jamais bien loin de moi. Il est dans mes pensées et il vit en moi. Et on n’a nullement besoin de philosopher, pour se rendre à l’évidence que la fête de l’indépendance est un moment fédérateur qui devrait interpeler tous les congolais. C’est un attachement au Congo que l’on aime comme un mythe et dont les moments comme ceux-ci, interpellent les cœurs des congolais qui battent à l’unisson, pour un destin commun.

C’est un moment de communion qui traduit le ferment d’unité des congolais rassemblés autour de leurs dirigeants et partant, le président de la République, son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso. Ce moment est unique dans la vie d’une Nation. Il est le substrat même sur lequel repose la cohésion nationale. Et le vivre ainsi au pays, avec ce zest de ‘’congolité’’ qui lui donne toute sa splendeur me paraissais être la meilleure des choses à faire. J’y suis venu avec ma famille, surtout mes enfants qui ont découvert ce qui fonde notre ‘’moi’’ profond.

L.E.C-B : Vous êtes un acteur politique. Quelle lecture faites-vous du message du président de la République à l’occasion ?

Roger Ndokolo : S’il m’était donné de lire entre les lignes, je relèverai qu’Il y a d’abord cette constance qui chez le chef de l’État, renvoie les congolais à un processus en cours et dont nous n’avons pas encore atteint les résultats escomptés. La situation économique reste difficile. Cependant, l’espoir en permis. Un espoir qui par-delà les potentialités qui se font jour et augurent de meilleurs lendemains, repose aussi sur le génie congolais. Ce qui appelle chacun de nous à se surpasser dans sa participation à l’œuvre de construction du pays.

Voyons le Congo comme un puzzle dont chacun de ses fils détient une pièce. C’est donc ensemble qu’il nous faut œuvrer pour obtenir les résultats souhaités, chacun y mettant la rigueur nécessaire et de l’ardeur au travail.

L.E.C-B : Vous êtes très actif sur les médias et les réseaux sociaux, à travers des articles qui marquent la réflexion sur des sujets se rapportant à la vie nationale. Serait-ce tant soit peu votre apport ?

Roger Ndokolo : Je suis congolais et l’énergie que je peux mettre au service de mon pays, quel qu’en soit l’apport, a pour moi une dimension participative. C’est pour reprendre le président Kennedy, « faire pour son pays ». Vous avez évoqué le fait que je vis en France. Ma modeste position dans le milieu professionnel qui est le mien, ainsi que l’expertise que j’y emmagasine peuvent être d’un apport utile pour mon pays. C’est à mon sens ce que devrait être le regard de tous les congolais de la diaspora. Faire profiter au pays cette valeur ajoutée qu’il y a en eux en termes d’expertises multiformes.

De nombreux peuples de par le monde, sont devenus un référentiel d’ingéniosité et de progrès, grâce à l’apport de leur diaspora. Mes écrits s’inscrivent dans ce cadre. Donner ce que je peux avoir de mieux pour la construction et l’émergence de mon pays.

Interview réalisée à Brazzaville par Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville