Congo : Subventions aux partis, l'UPADS à la diète depuis 2014

Calculées en fonction des résultats aux législatives, les dotations annuelles de l'État aux partis politiques font défaut. L’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS / opposition) qui devrait être le parti le mieux subventionné avec neuf (9) parlementaires, est à la diète depuis 2014, selon son premier secrétaire et chef de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty Mabiala.

La taille des enveloppes étant indexée sur la bonne performance des partis politiques aux élections législatives, l’Upads malheureusement tire le diable par la queue. Le parti crée par le Professeur Pascal Lissouba, ex président congolais,  en exil en France,  ne vit que de ses neuf (09) parlementaires, le parti ne recevant plus la subvention de douze (12) millions de FCFA de l’Etat depuis 2014.

«De même qu’on finance l’économie, le Congo doit financer la démocratie. Sinon on aura qu’un parti unique », a déclaré Pascal Tsaty Mabiala qui a entamé du 19 au 21 janvier, à Pointe-Noire, la restructuration des organes intermédiaires de l’Upads, pour aller à la reconquête du pouvoir en 2021 dans la discipline, l’efficacité et en toute confiance.

12 millions de FCFA, de quoi permettre à l’Upads d'effacer les dépenses engagées lors de la campagne présidentielle de mars 2016, entretenir son siège de Diata et de provisionner ses comptes en vue des campagnes de 2021.

On rappelle qu’avec les textes actuels faisant état de la reconnaissance des partis politiques selon la loi de 1901, l’Etat congolais avait prévu en 2017, un milliard de FCFA pour leur financement.

Cette aide financière est octroyée aux formations politiques remplissant certains critères dont le plus essentiel est le nombre des élus au niveau des institutions électives. Cette loi élaborée en application des dispositions de l’article 62 de la Constitution, a pour objet de fixer les conditions de création et de fonctionnement des partis politiques ainsi que les modalités de leur fonctionnement.

Au cours de l’examen par les sénateurs du projet de loi sur les conditions de création, d’existence et des modalités de financement des partis politiques, le 07 février 2017, le ministre congolais de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou a annoncé que jusque-là, dix neufs (19) partis politiques sur les cent cinquante-trois (153) que compte le Congo bénéficient du financement de l’Etat.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville