Le président congolais, Denis Sassou Nguesso a regagné Brazzaville, la capitale congolaise, ce vendredi 18 janvier 2019 en début d’après-midi.
Denis Sassou Nguesso rentre d’Addis-Abeba (Éthiopie) où il a pris part à une réunion de l’UA, tenue le jeudi 17 janvier 2019 et consacrée à la situation post-électorale en RDCongo.
À Addis-Abeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat de l’UA ont demandé la suspension de la proclamation définitive des résultats, car ils notent, dans leur communiqué, qu'il subsiste des « doutes sérieux sur la conformité des résultats provisoires » donnés par la Commission électorale nationale indépendante.
Un ton sans équivoque qui a fortement surpris.
Jusqu'à présent la Conférence épiscopale nationale congolaise s'était contentée de dire publiquement que les résultats du scrutin ne correspondaient pas à la vérité des urnes.
Ce samedi, la Cenco doit transmettre un premier rapport détaillé de sa mission d'observation à la Commission électorale et aux diplomates.
La quinzaine de pages étayent cette déclaration : selon les évêques, Félix Tshisekedi n'est pas celui qui a remporté le plus grand nombre de votes.
La Cenco rappelle que d'autres pays ont eu recours à cette technique de comptage parallèle des voix pour renforcer la crédibilité des résultats. Au Ghana en 2016, mais aussi au Nigeria ou encore en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso en 2015.
Le problème, c'est que dans le cas de la RDC, les résultats compilés par la Cenco ne correspondent pas du tout à ceux qui ont été annoncés par Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Une nouvelle fois, les évêques demandent donc à la Commission électorale de publier les PV bureau de vote par bureau de vote.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville