Congo – Justice : Jean Ngouabi, Jacques Banangandzala et leurs compagnons d’infortune sont sortis de prison

Depuis le 19 octobre 2018, Jacques Banangandzala, Jean Ngouabi, Anatole Libongo, Yvon Sendé-Moungondo et 6 autres de leurs compagnons qui purgeaient une peine de 30 mois de prison, en rapport avec les affaires Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, sont sortis de prison.

Suite à leur procès qui s’était ouvert le 5 juin 2018 à Brazzaville, Jean Ngouabi Akondjot, Jacques Banangandzala, Anatole Limbongo Ngoka, ainsi que Yvon Sendé-Moungondo, avaient été condamnés à 30 mois de prison ferme et à 2 millions de francs CFA d’amende chacun, assortis d’une période d’inéligibilité de 10 ans, pour « incitation au trouble à l’ordre public ».

Accusés précédemment d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, les quatre co-accusés dans l’affaire Jean-Marie Michel Mokoko n’avaient pas été appelés à la barre lors du procès du général qui a été condamné à 20 ans d’emprisonnement par la Cour d’appel siégeant en session criminelle.

Dessaisis de ce principal chef d’accusation, ils avaient été jugés en première instance par la première chambre correctionnelle. La chambre d’accusation avait abandonné par manque de preuves certaines accusations contre ces prévenus dans l’affaire Jean-Marie Michel Mokoko. Il s’agit d’Anatole Limbongo Ngoka, son directeur de campagne lors de l’élection présidentielle de 2016; Jacques Banangandzala, directeur national-adjoint de campagne du candidat André Okombi Salissa, responsable dans ce cadre des départements de Brazzaville et du Pool; Jean Ngouabi Akondjot, directeur de campagne de Mokoko à Makoua; Marcel Pika et Yvon Sendé-Moungondo.

Jacques Banangadzala accueilli dans sa famille

Libérés 5 mois après leur procès, le parquet a à l'évidence donné suite aux demandes formulées par leurs avocats à l'audience, celles de tenir compte de la durée de leur détention provisoire qui équivalait presque à la peine prononcée.

L’entrepreneur Yvon Sendé-Moungondo « accusé d’avoir recruté à Sibiti 300 jeunes qui devaient obéir au mot d’ordre de désobéissance civile », sort cette affaire en y ayant laissé une partie de lui-même, avec deux doigts amputés. «Vous voyez ça. J’ai perdu mes deux doigts pendant la torture.»

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville