Le bureau politique de l’Union des démocrates humanistes (UDH –Yuki) s’est réuni, le 17 août à Brazzaville, sous la direction de son président, Guy Brice Parfait Kolelas pour exiger entre autres, la libre circulation des leaders politiques de l’opposition, la libération des prisonniers d'opinions et la liberté d’accès des responsables de l’opposition politique congolaise aux médias publics, dans le dessein de décrisper le climat de tension qui prévaut dans le pays.
On rappelle que dans un rapport remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en août 2016, un collectif de partis politiques et de mouvements de la société civile affirme qu’il y a quelque 80 prisonniers politiques au Congo arrêtés dans la période du référendum constitutionnel de 2015 et de l'élection présidentielle de 2016.
Au nombre de ces prisonniers figurent deux candidats malheureux à la dernière présidentielle de mars 2016, le général Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa.
Très souvent les autorités congolaises répètent que le pays ne compte aucun prisonnier politique, mais seulement des prisonniers de droit commun.
Pour le gouvernement, la qualité de responsable de parti politique ne suffit nullement à conférer la qualité de prisonnier politique.
Au Congo, tout citoyen est lié à la justice de son pays par un serment d’observation de la loi. Et la qualité d’homme politique ne confère aucune immunité juridictionnelle à qui que ce soit, précise-t-on.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville