Le RDPS condamne les allégations formulées contre le ministre des Hydrocarbures Jean-Marc ThystèreTchicaya

La première session ordinaire du Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDPS) a donné le 5 août, à Pointe-Noire, l'occasion aux participants de condamner avec force les allégations formulées contre le ministre des Hydrocarbures, Jean-Marc ThystèreTchicaya, président du RDPS, tout en rappelant que les questions de bonne gouvernance, de lutte contre les antivaleurs, de l’unité nationale et de paix ont toujours été au cœur de ses préoccupations.

Dans l'ensemble, le RDPS a souhaité que le président Lamyr Nguelé puisse s’acquitter honorablement de la tâche pour laquelle le peuple congolais attend les résultats devant changer fondamentalement les pratiques dans la gestion des affaires de l’Etat, au lieu de se convertir en procureur haineux au service des forces de ténèbres qui prennent ombrage de la confiance et de l’honneur que fait le chef de l’État au RDPS à travers l’élévation de son président.

«Le comité attire l’attention de la communauté nationale et internationale sur les mensonges honteux véhiculés par le juge Lamyr Nguelé et ses commanditaires dans le sombre dessein d’assouvir leur soif inextinguible de manipulation et de déstabilisation », stipule cette déclaration.

Aussi le RDPS salue l’initiative prise par le président de la République de mettre en place des mécanismes de retour à des normes saines de gestion des affaires publiques.

On rappelle que le ministre Jean-Marc Thystère-Tchicaya est visé par un rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude publié le 31 juillet à Brazzaville. Son nom est revenu dans deux affaires qui remontent de 2015 à 2017.

La première affaire concerne un fonds sorti du Trésor public destiné à la construction du siège de l’Organisation des pays africains producteurs du pétrole (APO). Entre mars 2015 et juin 2017, le Trésor a pu décaisser environ 1,032 milliard F CFA au titre de la contribution de la République du Congo au chantier du siège d’APO prévu sur le site de l’actuel commissariat de police de la Coupole. Moins de trois cents millions F CFA seulement ont été utilisés.

La seconde affaire est liée au fonds alloué à la formation du personnel en 2017. Durant cette période, plus de 1,7 milliard FCFA a été versé par les sociétés pétrolières, conformément à la loi en vigueur.

D’après le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Lamyr Nguelé, l’enveloppe destinée au renforcement des capacités des cadres a été utilisée pour d’autres fins, notamment le fonctionnement du ministère et la charge du personnel.

À en croire la Commission, les pièces fournies n'ont pu justifier ces dépenses. Pour Lamyr Nguelé, sans aucun doute, le ministre des Hydrocarbures est le «donneur d’ordre ». « Dans les deux cas, il s’agit de détournement de fonds publics ».

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville