Le président congolais, Denis Sassou Nguesso a codirigé, en marge du cinquième sommet UA-UE à Abidjan en Côte d’Ivoire, la réunion sur l'esclavage en Libye en sa qualité de président du comité de haut niveau de l'Union Africaine (UA) sur la Libye.
Une photo diffusée via les réseaux sociaux montre Denis Sassou Nguesso, Angela Dorothea Merkel, chancelière de la République fédérale d’Allemagne depuis novembre 2005, le nouveau président français, Emmanuel Macron…discutant de manière très décontractée et conviviale.
Cette image d’un Denis Sassou Nguesso tout sourire à côté d’Emmanuel Macron et Angela Dorothea Merkel durant la réunion sur l'esclavage en Libye ont une haute portée pour le pouvoir de Brazzaville.
Elle prouve justement que le numéro un congolais n’est pas rejeté ou isolé par ses paires à cause de la violente contestation qui a suivie sa réélection en mars 2016 par l’opposition congolaise.
La réélection de Denis Sassou-Nguesso était contestée aussi par le Parti socialiste français qui la juge « non crédible » car elle a été annoncée, estime-t-il, par une commission électorale notoirement partiale.
La formation du président Hollande avait critiqué l'ensemble du processus électoral, dénonçant à la fois l'absence de transparence, les coupures de communications avec l'extérieur du pays imposées par le pouvoir, ainsi que l'agression dont ont été victimes trois journalistes après leur entretien avec un candidat de l'opposition.
Au final, le PS a demandé aux organisations internationales, et notamment à l'Union africaine et à l'Union européenne de se saisir immédiatement de la question afin de prévenir « une crise majeure pour la région ».
En réaction à ces prises de position du PS, le Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir au Congo s'est dit «surpris et choqué » et dénonce un acharnement.
Pour Michel Ngakala, membre du bureau politique du PCT, le PS confond les époques et ne veut pas contribuer à la construction d'une démocratie apaisée au Congo.
Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville