Mathias Dzon demande le report des élections législatives de juillet prochain au Congo

Le président de l’Alliance pour la République et la Démocratie (opposition), Mathias Dzon a demandé le report sine die des élections législatives du 16 juillet prochain au Congo.

Participer aux législatives, selon l’opposant au régime de Brazzaville, relèverait de la «comédie ».

Par contre, Mathias Dzon réclame un dialogue inclusif, une remise à plat de la gouvernance électorale.

«Il n’y a jamais eu de recensement sérieux dans ce pays depuis 2002. Le deuxième préalable est de dissoudre la commission électorale actuelle, totalement acquise au pouvoir. Nous voulons qu’on reprenne le découpage électoral parce qu’il a été très mal fait à l’origine depuis 2002. Il a été fait seulement pour favoriser les candidats du pouvoir», a déclaré l’opposant congolais sur les antennes de RFI.

Autres propositions, Mathias Dzon demande la réduction des députés pour faire des économies de 80 milliards de FCFA dans un pays qui traverse une crise sans précédent.

«Pour un petit pays de 4 millions d’habitants, pourquoi 151 députés ? Ce sont des dépenses inutiles», a-t-il expliqué.

Selon lui, il est absolument ridicule d’aller aux élections pendant qu’il y a la guerre dans le département du Pool (sud).

Récemment Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais, a déclaré que les élections seront organisées, même si dans quelques localités dans le département du Pool, elles ne peuvent pas avoir lieu.

«Les élections auront lieu. Elles auront lieu parce que les districts du Pool qui sont concernés par les quelques exactions causées par les ninjas sont au nombre de trois ou quatre. Le Pool compte à peu près une quinzaine de districts, donc on est dans une situation avec quelques événements isolés dans quelques districts pour un département qui compte au moins quinze districts. Les élections concernent 151 circonscriptions dans le pays, donc il s’agit de quelque chose d’extrêmement localisé et qui, à mon sens et au sens du gouvernement, ne peut pas empêcher la tenue des élections», a précisé le ministre congolais de la Communication.

Germaine Mapanga