Congo – Pool : Terrassés par la famine, les ninjas-nsiloulou passent de la  « lutte armée » au grand banditisme

Dans une précédente publication, nous évoquions « le réseau logistique du pasteur Ntoumi décapité ». Le manque de ravitaillement pousse désormais des ninjas-nsiloulou réduits à la survie, à rançonner ou prendre en otages et libérer moyennant finances, des populations pour lesquelles ils prétendaient « mener la lutte ».

Selon notre confrère La semaine africaine qui rapporte les faits, quatre villageois ont été enlevés par un groupe de quatre ninjas-nsiloulou bien armés, le vendredi 10 mars 2017, aux environs de 15h, à Ngounoukoutou, un village situé sur la route Kindamba/Mayama, dans le Département du Pool.

Ligotés comme des bêtes, ces paysans ont été pris en otage par leurs ravisseurs qui exigeaient une rançon d’un million de francs Cfa, baissée à 800 mille francs pour les libérer, autrement ils menaçaient de les exécuter.

Dans le souci de sauver les leurs, les villageois  ont rapidement fait une collecte d’argent. Les autochtones vivant dans ce village y ont participé eux aussi. Ce qui a permis de réunir une somme de 60 mille francs.

C’est au prix d’âpres négociations que les ravisseurs ont finalement accepté cette somme et libéré les quatre otages. Cette prise d’otage a créé l’insécurité sur la route entre Kindamba et Mayama.

Déjà, la route Mindouli/Kindamba est désaffectée à cause des ninjas-nsiloulou qui écument les environs de la forêt de Bangou. Conséquence, la localité de Kindamba est coupée de la capitale et les paysans ne peuvent plus évacuer leurs productions, tout comme la localité n’est plus approvisionnée.

Confrontés à la famine, les ninjas-nsiloulou sont passés aux actes de banditisme consistant à voler les récoltes, la nourriture, à faire des braquages, couper les routes et à enlever les habitants, en exigeant des rançons pour les libérer.

Arrielle KAMBISSY