La mort de Marien Ngouabi, le témoignage choc de Florent Ntsiba

Florent Ntsiba, l’un des cadres et responsables de première heure du Parti Congolais du Travail (PCT, parti au pouvoir), a déclaré hier à Brazzaville, que le 18 mars 1977, alors qu’il ne s’attendait pas au pire, il eut vent de ce que le Commandant Marien Ngouabi était mortellement violenté, et qu’il se trouverait à l’hôpital militaire dans un état comateux.

«J’arrive à l’hôpital, j’ai vu le président Marien Ngouabi allongé, la mâchoire totalement brisée mais déjà décédé. La douleur était grande. Mais comment annoncer officiellement sa mort, c’était difficile », a témoigné sans aller dans les détails Florent Ntsiba, compagnon de lutte du défunt président Marien Ngouabi.

«Tout de suite, nous avions mis en place un comité militaire du parti, composé de onze membres, pour gérer la crise. Séance tenante, ce comité a donc rédigé un communiqué nécrologique que nous avions diffusé le lendemain matin », a-t-il ajouté lors de la célébration des 40 ans de la mort de Marien Ngouabi consacrée essentiellement aux évocations sur la vie de l’homme.

Né le 31 décembre 1938, à Owando, dans la Cuvette (nord), Marien Ngouabi est mort à l’âge de 39 ans.

Quarante (40) ans après sa mort, les congolais en sont encore à s’interroger sur ce qui s’est réellement passé, ce 18 mars 1977.

Germaine Mapanga