RDC – Élections présidentielles : Félix Tshisekedi candidat à sa propre succession

Près de 44 millions d’électeurs sont appelés pour l’élection présidentielle de 2023 en RDC, qui aura lieu le 20 décembre 2023 afin d'élire pour cinq ans le président de la République démocratique du Congo. Les élections législatives et provinciales auront lieu simultanément.

Le 26 novembre 2022, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait fixé la date du scrutin présidentiel au 20 décembre 2023.

Le 20 octobre 2023, la commission électorale a validé les candidatures de 26 candidats à l'élection, parmi lesquelles : Moïse Katumbi, Tony Cassius Bolamba, Denis Mukwege prix Nobel de la paix 2018 pour son action en faveur des femmes violées, Félix Tshisekedi (président sortant), Martin Fayulu, Matata Ponyo Mapon ou encore Adolphe Muzito.

La liste de 26 candidats publiée par la CENI reste provisoire, puisqu’elle doit encore être examinée par la Cour constitutionnelle.

C’est le samedi 18 novembre que la liste définitive des candidats sera publiée. Cette publication marquera l’ouverture officielle de la campagne électorale.

Pour le dernier discours de son quinquennat sur l’état de la Nation, le Président Félix Tshisekedi a choisi de s’attarder sur l’état sécuritaire de son pays. Il s’est exprimé le 14 novembre.

La sécurité sera donc un thème majeur de l’élection présidentielle à venir.

Rappelons que cette élection aura lieu dans un contexte de sécurité très inquiétant, dans un pays “où de nombreuses provinces sont en proie à des périodes difficiles”.

La région du Nord-Kivu reste marquée par l’activisme meurtrier du groupe armé M23, causant le déplacement interne de plus de 2,4 millions de personnes, dont 1,6 million autour de la ville de Goma, selon les chiffres officiels congolais.

En outre, la province de Maï-Ndombe, dans le sud-ouest du pays, connaît depuis août 2022 un conflit intercommunautaire qui pourrait se propager à d’autres régions.

La province de la Tshopo, dans le nord du pays, a également enregistré des tueries intercommunautaires, semblables à celles observées à Maï-Ndombe.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville