Brazzaville : Qui a volé le sac de foufou de papa Bernard au quartier l’ombre à la base ?

Dans la nuit du jeudi au vendredi, papa Bernard, à la retraite, s’est fait voler un sac de foufou dans sa cuisine et son robinet. L’incroyable histoire s’est produite au quartier l’ombre à la base à Brazzaville, la capitale congolaise.

C’est ce vendredi matin que le père de famille a constaté les dégâts causés dans sa maison par le ou les voleurs. La porte de la cuisine est défoncée. Il rentre, patratra…. Plus rien. Pas l’ombre de son sac de foufou. Il a été volé, le robinet aussi. C’est l’unique butin du crime. Panique !

Commence un long moment de stress. A tire-d’aile, papa Bernard, à la retraite, regarde au salon, les objets de valeur n’ont pas été emportés.

Du coup, le doute s’est installé dans les esprits de son épouse et de ses enfants.

La conjoncture économique difficile que vit le pays impacte sur les prix de certaines denrées alimentaires locales. Le cas du sac de la farine de foufou qui est actuellement vendu jusqu’à 50.000 FCFA dans les différents marchés de Brazzaville. Au détail, soit un kilogramme environ, il est passé de 125 FCFA à 250 FCFA. Soit 100% d’augmentation du prix. La quantité du récipient n'est d'ailleurs pas garantie, car ledit « quaker » possède un double fond fait de farine de foufou séchée.

Pour beaucoup de ménagères qui préfèrent le foufou au manioc plus coûteux encore, nourrir la famille avec le budget de toujours, devient une véritable prouesse. Dire que des milliers de retraités vivent dans la précarité, faute du paiement de leurs pensions.

Qui aurait opéré cette frappe chirurgicale ? Une taupe enfouie dans le quartier ou un voleur venu de loin ?

L’enquête le dira.

Les populations du quartier la base dénoncent de nombreux cas de vol nocturne en passant par les traditionnels braquages de nuit et autres hold-up à domicile. Ce quartier devient de plus en plus un foyer référentiel de l’insécurité à Brazzaville.

Si la plupart des cas connus, parce qu’ils témoignent des succès engrangés, ont permis à la justice de s’en saisir, il reste que, les cas non signalés ou tout au moins méconnus du grand public, s’avèrent être les plus nombreux.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville