Un avion d’Air Côte d’ivoire vient à nouveau d’être saisi à l’Aéroport international Maya Maya de Brazzaville

L’homme d’affaire malien Oumar Diarra veut se faire payer coûte que coûte dans l’affaire qui l’oppose à la Côte d’Ivoire. Après avoir tenté de saisir un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire au Mali il y a quelques mois, il vient de récidiver. Cette fois-ci, loin des frontières maliennes et ivoiriennes. Une fois de plus sur un avion de ligne de la compagnie aérienne ivoirienne.

C’est au Congo-Brazzaville qu’Oumar Diarra soulève encore une autre crise avec la Côte d’Ivoire. Ainsi, par un exequatur et des réquisitions à la force publique, l’huissier Maître Yvon Sow a pratiqué une saisie de l’aéronef airbus A319 immatriculé TU TSY de Air Côte d’Ivoire sur le tarmac de l’aéroport de Brazzaville-Maya Maya ce vendredi 5 août 2022.

Oumar Diarra parviendra-t-il à ses fins pour une fois ?

L’affaire connaitra-t-elle le même épilogue que celle qui s’est déroulée sur le tarmac de l’aéroport de Bamako ? Après le soufflet, l’avion d’Air Côte d’Ivoire avait pu décoller pour desservir Abidjan. Mais cette affaire commence à agacer dans le milieu aérien.

La compagnie ne comprend pas pourquoi ce sont ces aéronefs qui sont principalement ciblés par l’homme d’affaire. Elle n’a pas encore réagi à la saisie de ce jour. Mais de façon officieuse, on note la sérénité de la compagnie.

La saisie faisait suite à la décision, le 22 octobre, de la Cour de justice de la Cedeao de condamner la Côte d’Ivoire à payer à Oumar Diawara 1,25 milliard de francs CFA au titre de dommages et intérêts pour avoir violer ses droits après lui avoir confisqué, en 2020, environ 50 hectares de terrains sur décision du tribunal de première instance d’Abidjan.

Situées sur les communes d’Angré, Assinie, Bingerville et Abatta, ces terres sont estimées à 15 milliards de F CFA. L’une des parcelles concernées doit accueillir un tronçon de la future autoroute Y4, qui contournera la capitale économique. Toujours dans l’attente de l’exécution du jugement, l’investisseur, également actif dans les secteurs du pétrole et du gaz en Afrique centrale, ainsi que du transport de produits raffinés et alimentaires dans l’hinterland ouest-africain, a décidé de saisir les avoirs de l’État ivoirien.

Germaine MAPANGA / Source : AfrikMag