Un présumé faussaire, fabriquant de fausses attestations de vaccination a été interpellé lundi à Brazzaville.
Il pensait continuer à exercer impunément son lucratif business, Destin Bockolet, fabriquant de fausses attestations de vaccination a été interpellé lundi matin à Brazzaville.
Depuis quelques temps, les services de polices menaient une action d’enquête coordonnée, sur la base des indices fiables.
Ayant mis à contribution les services de l’État impliqués dans la vaccination, les services de police pouvaient dès lors distinguer la vraie attestation de la fausse, sur la base des codes d’authentification dont la subtilité échappe aux faussaires, même si les fausses attestions également pourvues d’un QR-code semblent quasiment indétectables pour le commun des mortels.
Le reste a été de pure investigation policière.
Chez le faussaire, la police a également saisi des dizaines d’attestations déjà prêtes, une commande en cours.
Sur ces fausses attestations, figurent les coordonnées des demandeurs qui dans le cas d’espèce, sont passibles de poursuites au même titre que le faussaire, pour « complicité de faux et usage de faux aux fins de contourner une disposition visant à empêcher la mise en danger de la vie d’autrui ».
Alors que les autorités encouragent les congolais à se faire vacciner, et ont de fait imposer le pass sanitaire à travers l’attestation de vaccination, afin de freiner les contaminations au Covid-19, certains congolais réfractaires à la vaccination contournent la disposition, avec la complicité des opérateurs informaticiens véreux en se procurant de fausses attestations de vaccination, moyennant finances.
La pandémie de Covid-19 repart à la hausse à travers le monde. Des mesures drastiques voire contraignantes sont prises jusque dans les pays dits de grande démocratie. Pourtant au Congo, il y en a encore qui pensent que la pandémie est une farce politique des gouvernants. Les mêmes qui rendront le gouvernement responsable, si la situation venait à virer à la catastrophe. C’est aussi cela, le paradoxe congolais.
À l’encontre des faussaires, il appartient désormais à la Justice de sévir, autant pour l’exemple que pour la gravité des charges qui s’apparenteraient à du terrorisme sanitaire.
De tels procès devraient avoir un fort retentissement médiatique pour faire saisir à tous l’étendue du danger des pratiques réprimées.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville