Que s'est-il réellement passé le 5 novembre dernier dans les geôles du Commandement territorial des forces de police de Brazzaville, l’ex-Commissariat central ? Le gouvernement congolais évoque des décès « accidentels » des personnes qui étaient sous mandat de dépôt, mais les familles et les ONGs dénoncent la torture. En tout cas, la polémique ne désenfle pas à Brazzaville depuis les déclarations la semaine dernière de proches des victimes et d'organisations de défense des droits de l'Homme.
Sur les six (06) décès enregistrés, trois corps ont été identifiés par les familles.
Trésor Nzila du Cercle d’actions pour le développement exige que toute la lumière soit faite dans cette affaire.
«Ces décès sont intervenus dans des circonstances troubles. Nous demandons à ce qu’il y ait une enquête indépendante et transparente. Pour que l’enquête soit indépendante et transparente, il est absolument nécessaire qu’une autopsie des corps soit réalisée », affirme le responsable du CAD.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla évoque des décès accidentels. « Il s’agit probablement d’un drame lié à la surpopulation carcérale. Vous le savez comme moi, les infrastructures pénitentiaires n’ont pas suivi la progression du niveau de délinquance et la pandémie du Covid-19 n’a pas arrangé les choses ».
La construction d’une nouvelle Maison d'arrêt fait partie des priorités du gouvernement, selon le ministre Moungalla.
Germaine MAPANGA / Source : Rfi