Il avait tiré sur un homme en pleine rue et devant témoins. Son geste qui avait du tout l’air d’une exécution sommaire a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Le tireur, adjudant de police de son état, a été déféré devant le procureur de la République mardi.
L'adjudant de police qui avait tiré de trois balles sur un homme menotté, de jour et en pleine rue, devant de nombreux badauds, en majorité des enfants en bas âge, devra en répondre devant la justice.
L’homme a été déféré mardi matin devant le procureur de la République qui lui a notifié les chefs d’inculpation et lui a signifié son maintient en détention, ce jusqu’à son procès.
Alors qu’ils viennent de mettre la main sur un présumé ‘’bébé noirs’’ après lequel ils ont couru toute la nuit, l’adjudant, excédé et à bout de nerfs perd le contrôle. Il a envie d’en découdre avec cet homme, « lui faire passer l’envie d’aller détrousser à nouveaux les paisibles citoyens, en lui fracassant les jambes ».
Mettant sa menace à exécution, il tire sur l’infortuné avec son PMAK, visant les membres inférieurs. Il a le temps de lâcher trois coups, avant que ses collègues ne s’interposent pour faire cesser les tirs.
Face à cette attitude inconvenante, en porte-à-faux avec les lois et règlements, la hiérarchie policière a pris des mesures conservatoires et procédé aux arrêts de rigueur, même si l’homme nie toute intention d’avoir voulu donner la mort.
D’autre part, même si cela ne justifie pas le geste du policier, en dépit de ses dénégations, il est établi que la victime était bien un ‘’bébé noir’’, d'après plusieurs témoignages concordants. D'ailleurs nombre de présumées victimes dudit ‘’bébé noir’’ ont porté plainte. Le parquet attend son rétablissement pour que la justice fasse son travail.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville