Le directeur des affaires administratives et financières du Centre congolais du commerce extérieur (CCCE), Ossombo Eloungou a passé sa première nuit dans les locaux de la police judiciaire. Il a été interpellé mercredi peu après midi. On lui reproche d'avoir détourné quatre mois de salaires des contractuels du CCCE, soit près de 60 millions de CFA.
Mercredi matin, ces contractuels avaient organisé un sit-in dans l'enceinte du Centre allant jusqu'à vouloir barricader les bureaux du DAAF. Il a fallu l'intervention de la police.
Dans un pays marqué par l'impunité, l'interpellation d’ Ossombo Eloungou pourrait donc marquer le début d'une opération mains propres au Ministère du Commerce et des approvisionnements.
En janvier 2019, le Ministère congolais de la Justice a annoncé que la règle de droit sera appliquée avec toute sa rigueur, à l’encontre des congolais dont les soupçons de détournement d’argent de l’Etat sont avérés.
Dans son message sur l’état de la Nation du 29 décembre dernier, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso a déclaré que « Face aux antivaleurs, il n’y aura ni bouclier de protection pour les uns, ni rampe de sanctions pour les autres. Il n’y aura ni menus fretins, ni gros poissons, tout passera dans la nasse de la justice ».
Jusqu'aujourd'hui, les congolais attendent toujours que le filet lancé dans le majestieux fleuve Congo pêche des gros poissons et non toujours des fretins.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville
