''Philanthropie et demie'' : « Manges autant que tu peux, mon frère, je paie pour toi »

Est-il prudent d'accepter tout de suite les faveurs faciles ? Souvent elles réservent des surprises désagréables, à l'image de ce qui est arrivé à cet homme qui en fait le récit.

« Ce midi, ayant 300 Francs en poche, je décide d'aller manger au resto. Arrivé là bas, je commande du riz pour 100 Francs, du poisson pour 200 Francs et je vais m'asseoir pour manger.

C'est là que mon voisin de table, un homme habillé en veste prend pitié de moi et me dit : '' mon frère, tu manges mal hein ! Commandes ce que tu veux je paie pour toi''...

Je suis heureux et je commande alors un plat de 5000 Francs que je mange avec un grand appétit.

Mon voisin content de me voir manger avec appétit me dit encore : '' si tu finis de manger, prends deux bières, je paie ça pour toi''...

Là je suis aux anges. Je commande alors mes deux bières. Je bois la première. Et quand je veux décapsuler la deuxième, le décapsuleur tombe.

Je m'abaisse pour le ramasser et je constate que mon voisin n'a pas porté de pantalon sous sa veste et ses « attributs » sont dehors. En fait, c'est un fou.

L'angoisse m'envahit. Mon cœur bas à tout rompre. Je me relève. Le gars sourit et me dit : '' mon frère, façon ils vont te frapper aujourd'hui là, tu vas voir''. »

Cette leçon vaut bien plus qu'un rire, même si on ne peut s'en empêcher.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville