Dolisie : Les élèves de l’école primaire de Mboukou prennent les cours à même le sol

Comme beaucoup d’établissements scolaires du Congo-Brazzaville, l’école primaire de Mboukou à Dolisie dans le département du Niari (sud) souffre d’un grand déficit de tables-bancs. C’est debout, accroupi, assis à même le sol, ou errant dans les couloirs, que les élèves des classes de CP1, CP2 et CE2 prennent les cours depuis le début de la rentrée scolaire 2017-2018. Certaines petites filles, pour s’offrir un minimum de salubrité étalent sur le sol poussiéreux leurs propres vêtements (pagnes, foulards…) et s'asseyent dessus.

Le personnel enseignants n’est pas en reste, obligé de travailler debout des journées entières fautes de siège, dans cette école abandonnée à elle-même depuis plusieurs années.

Le directeur qui dénonce également le nombre insuffisant de salles de classe au sein de son établissement scolaire demande l’intervention des âmes de bonne volonté pour mettre fin à cette situation qui perdure.

L’école primaire de Mboukou qui compte 500 élèves, ne dispose que de 47 tables bancs pour tout l'établissement. Une situation difficile que vivent plusieurs autres écoles primaires de la ville de Dolisie. C’est dire qu’il faudra des dons supplémentaires pour être sûr de faire asseoir tous les élèves et personnel de ces écoles.

Comment peut-on avoir autant de quantité de bois dans les forêts congolaises alors que les enfants n’ont pas de tables-bancs pour suivre les cours ?

Pourquoi ne pas en fabriquer pour que ces gamins puissent apprendre dans de bonnes conditions alors que des milliers de tronc d’arbres coupés dans les forêts, sont acheminés en direction de la zone portuaire de Pointe-Noire pour être transportés vers la métropole ?

Au Congo Brazzaville, l’enseignement primaire et secondaire a actuellement besoin de plus de 300. 000 voire 500. 000 tables-bancs.

Pour régler le problème, le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso a demandé au mois d’avril dernier, aux responsables de la CIB-Olam basée à Pokola, dans le département de la Sangha (nord) et ceux de Likouala Timber de pallier à ce déficit pour sauver l'image de l'école congolaise.

Le coût global de cette demande recommandée par le gouvernement congolais est estimé à 21 milliards de francs cfa.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville