Congo-Santé : Le CHU-B manque d’ambulances !

Le Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B) ne cesse de surprendre plus d’un congolais lambda. En dépit des griefs posés par les travailleurs, par le biais de leur intersyndicale, le CHU manque se caractérise par un manque criard des outils de travail les plus essentiels. Ce centre universitaire manque d’ambulances pour le transport et l’évacuation des malades.

En effet, le CHU-B est la plus grande structure sanitaire de la République du Congo.  A sa création dans les années 1980, l’hôpital général de l’époque devrait se transformer en Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B), qui devait recevoir les malades de toutes les contrées du pays et de la sous-région. Construit selon les standards mondiaux, le CHU avait pour vocation la formation des jeunes formés des écoles de médecines du pays et de l’leur imprégnation au métier de santé.

Cependant, aujourd’hui, ce centre hospitalier est dans un état de délabrement total. Il manque presque de tout, même les ambulances manquent.

Cette amère expérience a été vécue, il y a quelques semaines par une famille en provenance de Ouesso, dans le département de la Sangha où une maman était évacuée sanitaire au CHU de Brazzaville. Fort heureusement qu’avant le décollage de Ouesso, l’équipage de l’avion, s’apercevant de l’état préoccupant de cette cliente presque agonisante à bord, s’était résolu d’appeler la sécurité civile, les sapeurs-pompiers pour préparer une ambulance. C’est ce qui fut fait. Autrement, ce sont les parents seuls qui prennent le soin de louer une ambulance dans d’autres hôpitaux de la place ou dans les structures sanitaires privées telles que, chez COGEMO ou chez SECUREX. Cette pratique est récurrente nous a indiqué nos sources d’informations.

Donc, en des prescriptions médicales, ordonnances et autres examens, le CHU ajoute aux peines des patients et de leurs parents, le supplice de location d’ambulance. Cette location n’est pas certes gratuite ! C’est à coût des billets de banques bien évidemment !

La dernière ambulance que le CHU possédait est en panne depuis belle lurette, par manque de pièces de rechange, ledit véhicule est paralysé et immobilisé devant le service d’urgence.

Ayant constaté ce manque d’outils de fonctionnement d’un centre hospitalier digne de ce nom, le gouvernement du Japon a fait un don de deux véhicules flambants neufs, servant d’ambulances. Mais ne pouvant immatriculer lesdits ambulances sont parqués devant les bâtiments administratif du CHU. Selon certaines sources hospitalières, cela est dû, paraît-il au manque de moyens, manque d’argent pour immatriculer les deux ambulances.

Outre ce manquement criard en moyen roulant pour le transport des a dans les conditions les plus idoines, les brancardiers du CHU, pourtant payés par leur employeur exigent de l’argent aux parents des malades pour transporter les patients d’un point à un autre. Surtout lorsqu’il s’agit d’un étage à un autre, moyennant au moins une somme allant de 2.000 francs à 5.000 F. CFA. C’est sans condition et sans négociation aucune, au détriment des parents ou de la famille des patients désemparés et désespérés.

Outre cet aspect funeste, le CHU de Brazzaville présente aussi des nuisances olfactives et optiques : des salles d’hospitalisation aux murs sales et décapants, des fortes odeurs et des chaleurs suffocantes donnent de la peine aux patients et aux gardes malades de passer des séjours agréables dans ledit hôpital.

DIOP DJAMBAR DIOP/ Les Echos du Congo-Brazzaville